KHARTOUM, 17 août (Reuters) - Les militaires au pouvoir au Soudan depuis la chute d'Omar el Béchir en avril dernier et la principale coalition de l'opposition ont signé samedi la déclaration constitutionnelle qui fixe les termes de la transition vers un pouvoir civil.

Ce texte prévoit la création d'un Conseil souverain qui va gérer la transition. Il sera formé de onze membres (cinq nommés par chacune des deux parties + une personnalité civile). Sa composition sera annoncée ce dimanche.

Un nouveau Premier ministre sera nommé mardi et la composition de son gouvernement détaillée le 28 août.

L'opposition va proposer pour le poste de chef de gouvernement le nom d'Abdalla Hamdok, un économiste passé par des institutions internationales comme la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, l'Organisation internationale du travail et la Banque africaine de développement.

Hamdok était haut fonctionnaire au ministère des Finances dans les années 1980, avant le coup d'Etat militaire de 1989 qui a porté Bachir au pouvoir.

Négocié et paraphé au début du mois, l'accord signé samedi en présence du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et du président sud-soudanais Salva Kiir définit la répartition des pouvoirs et les relations entre les différentes branches du gouvernement de transition.

Il est le fruit de plusieurs semaines de négociations entre les Forces de la liberté et du changement (FCC), principale coalition de l'opposition, et le Conseil militaire de transition (CMT), avec des médiateurs de l'Union africaine et d'Ethiopie, sur fond de heurts entre manifestants et forces de sécurité dans la capitale Khartoum et d'autres villes du pays. (Khalid Abdelaziz Henri-Pierre André pour le service français)