Le tremblement de terre le plus destructeur depuis des décennies en Afghanistan a frappé mercredi dernier une région éloignée du sud-est du pays, près de la frontière pakistanaise, faisant au moins 1 000 morts, 2 000 blessés et détruisant 10 000 maisons.

Parmi les morts, on compte 155 enfants, avec près de 250 enfants blessés et 65 orphelins, a indiqué le bureau humanitaire de l'ONU (OCHA).

"Les gens demandent de l'argent dans les zones, ils disent qu'ils ont reçu suffisamment d'aide", a déclaré le chef adjoint du Croissant-Rouge afghan (ARCS), Mullah Noordden Turaby, lors d'une conférence de presse à Kaboul.

Cette catastrophe constitue un test majeur pour les dirigeants talibans afghans à la ligne dure, que de nombreux gouvernements étrangers ont évité en raison de leurs préoccupations en matière de droits de l'homme depuis qu'ils ont pris le pouvoir l'année dernière.

En outre, les sanctions imposées aux organismes gouvernementaux et aux banques afghanes ont coupé la plupart de l'aide directe à un pays qui était confronté à une crise humanitaire, notamment à la famine, avant même que le tremblement de terre de magnitude 6,1 ne frappe.

Néanmoins, les Nations Unies et plusieurs autres pays ont envoyé de l'aide dans la zone touchée. M. Turaby a déclaré que l'ARCS n'avait aucun endroit pour stocker de la nourriture et qu'ils avaient suffisamment de tentes pour s'abriter.

Il a déclaré que l'argent liquide serait plus utile aux survivants qui ont du mal à joindre les deux bouts et que l'ARCS pourrait aider à distribuer l'argent si les donateurs s'inquiètent de la transparence.

Le bureau humanitaire de l'ONU a fait état de progrès dans son dernier bulletin, tard dimanche, indiquant qu'une pénurie de tentes avait été résolue et que des groupes distribuaient diverses aides, notamment de la nourriture, des kits d'hygiène et de l'argent.

Cependant, il a déclaré que plusieurs problèmes logistiques subsistaient, notamment des communications limitées en raison de réseaux de téléphonie mobile hors service et du mauvais état des routes dans certaines zones.