(Actualisé avec détails)

PARIS, 16 février (Reuters) - Le député La République en marche (LaRem) et rapporteur général de la commission des Affaires sociales Olivier Véran a été nommé ministre des Solidarités et de la Santé en remplacement d'Agnès Buzyn, a annoncé dimanche l'Elysée.

"Sur la proposition du Premier ministre, le président de la République a mis fin, sur sa demande, aux fonctions de Mme Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé", peut-on lire dans un communiqué.

"M. Olivier Véran est nommé ministre des Solidarités et de la Santé", est-il ajouté.

Agnès Buzyn a annoncé dimanche qu'elle prenait la tête de liste du parti de la majorité présidentielle pour briguer la mairie de Paris aux prochaines élections municipales, à la place de Benjamin Griveaux, ancien porte-parole du gouvernement.

Ce dernier a retiré sa candidature à la suite de la diffusion sur internet de vidéos intimes.

Ce remaniement intervient en pleine crise du coronavirus, crise de l’hôpital public et à la veille du débat de l’examen à l’Assemblée nationale de la réforme des retraites.

Agé de 39 ans, Olivier Véran est médecin neurologue de formation et a travaillé au centre hospitalier universitaire (CHU) de Grenoble où il a assuré la responsabilité d'une unité ambulatoire.

Suppléant de Geneviève Fioraso, il devient député sous la bannière socialiste en 2012 lorsque cette dernière est nommée ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

Ce père de deux enfants de six et neuf ans rejoint les rangs macronistes pour les élections présidentielles de 2017 en participant notamment à la rédaction du programme Santé du candidat Emmanuel Macron.

Nommé rapporteur de la commission des Affaires sociales, responsable notamment du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le député de l'Isère s'est fait connaître par quelques coups d'éclats et des amendements remarqués.

Il a notamment défendu en 2018 la création d'une nouvelle "taxe soda" sur les boissons sucrées et a proposé l'année suivante une expérimentation visant à rémunérer les services d'urgences réorientant les patients soufrant de pathologies mineures vers une consultation de ville. Il a également défendu l'an dernier un amendement permettant de tester l'usage du cannabis à des fins thérapeutiques.

Olivier Véran a également exprimé son désaccord lorsque le gouvernement a décidé de ne pas compenser les exonérations sociales accordées fin 2018 pour répondre à la crise des "Gilets jaunes", creusant ainsi le budget de la Sécurité sociale. La détermination du gouvernement l'amènera ensuite à revenir dans le rang. (Michel Rose, avec Caroline Pailliez, édité par Jean-Michel Bélot)