L'indice Dow Jones a gagné 326,15 points, soit 1,25% à 26.362,25.

Le S&P-500, plus large, a pris 36,64 points, soit 1,27%, à 2.924,58.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 116,51 points (1,48%) à 7.973,39.

Pékin et Washington discutent d'une reprise de leurs négociations, selon le ministère chinois du Commerce, qui ajoute que la Chine est disposée à résoudre dans le calme un problème qui pèse sur les marchés mondiaux depuis des mois.

"Les marchés sont portés par l'espoir qu'ils (les Etats-Unis et la Chine) vont se parler et par le fait que, pour l'instant, la situation n'empire pas", commente Larry Adam, directeur des investissements chez Raymond James.

"La Chine donne une nouvelle chance aux Etats-Unis parce que nous avons vu les indicateurs se dégrader des deux côtés et qu'il est important pour elle de tendre la main."

VALEURS

Les secteurs sensibles à la thématique commerciale ont logiquement soutenu les indices, à commencer par la technologie, dont l'indice S&P a pris 1,73% avec notamment des gains de 1,69% pour Apple et 1,89% pour Microsoft.

Les valeurs industrielles, elles aussi en première ligne dans la bataille du commerce, ont également tiré leur épingle du jeu, à l'image de Caterpillar (+2,50%, plus forte hausse du Dow).

LES INDICATEURS DU JOUR

Les statistiques du jour n'ont pas eu d'effet sur la tendance dans un contexte de marché dominé par les bonnes nouvelles sur le commerce.

La croissance de l'économie américaine a ralenti légèrement plus qu'estimé initialement au deuxième trimestre, à 2,0% en rythme annualisé, et les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté à 215.000, conformément aux attentes.

LA SÉANCE EN EUROPE

Les Bourses européennes ont fini en hausse, rassurées à la fois par les déclarations conciliantes de la Chine et par la perspective d'un nouveau gouvernement en Italie.

À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 1,51% à 5.449,97 points, sa meilleure clôture depuis le 1er août. Le Footsie britannique a pris 0,98% et le Dax allemand 1,18%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 1,37%, le FTSEurofirst 300 de 1,05% et le Stoxx 600 de 1,04%, à un plus haut de quatre semaines.

La fin de la crise politique en Italie a été un important facteur de soutien. Le président Sergio Mattarella a chargé Giuseppe Conte, président du Conseil sortant, de former un nouveau gouvernement de coalition, éloignant ainsi la perspective d'élections législatives.

La Bourse de Milan a gagné 1,94%, à un pic de quatre semaines, et les taux italiens se sont détendus.

TAUX

Le rendement des emprunts d'Etat italiens à 10 ans est ainsi tombé à son plus bas niveau historique, à 0,929%. L'écart de rendement avec le Bund allemand de même échéance est revenu en séance autour de 160 points de base, au plus bas depuis mai 2018.

Du côté des Treasuries, le rendement du 10 ans gagne plus de cinq points de base à 1,52%, soutenu par les signes encourageants sur le front du commerce. Il reste toutefois à un niveau inférieur au rendement du deux ans et du "T-Bill" à trois mois, une inversion considérée comme le signe précurseur d'un basculement en récession.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar gagne 0,25% contre un panier de devises de référence et 0,35% face au yen, délaissé avec le retour de l'appétit pour le risque.

L'euro poursuit son repli face au dollar et évolue autour de 1,1055, proche d'un creux d'un mois.

PÉTROLE

Les cours du pétrole ont terminé en hausse sur le Nymex, toujours portés par l'annonce, la veille, d'une baisse plus importante que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

Le contrat octobre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 93 cents, soit 1,67%, à 56,71 dollars le baril.

Le Brent de même échéance a pris 59 cents (0,98%) à 61,08 dollars.

Les prix ont été portés en outre par la perspective d'une réduction de la production "offshore" aux Etats-Unis avec l'arrivée de l'ouragan Dorian, qui doit traverser ce week-end le golfe du Mexique.

À SUIVRE VENDREDI

La journée de vendredi sera riche en indicateurs avec notamment les chiffres des ventes au détail en Allemagne (06h00 GMT) et de l'inflation dans la zone euro (09h00 GMT) mais aussi les revenus et dépenses des ménages aux Etats-Unis, statistique qui comprend l'indice des pris "core PCE", une mesure d'inflation très surveillée par la Réserve fédérale (12h30 GMT).

(Patrick Vignal pour le service Marchés)