par Daniel Ramos et Monica Machicao

LA PAZ, 13 mars (Reuters) - L'ancienne présidente par intérim de Bolivie, Jeanine Anez, a été incarcérée samedi dans la capitale du pays après que le nouveau gouvernement l'a arrêtée, en affirmant qu'elle avait participé à un coup d'État en 2019.

Jeanine Anez, qui a dirigé la Bolivie pendant moins d'un an après qu'Evo Morales a quitté le pouvoir après des élections contestées et de violentes manifestations, a été arrêtée lors d'une opération menée à l'aube à son domicile dans la ville de Trinidad. Elle a ensuite été transférée à La Paz à bord d'un avion militaire.

Selon un mandat d'arrêt qu'elle a publié sur les réseaux sociaux, Jeanine Anez, plusieurs ministres ainsi que des responsables des forces de sécurité sont accusés de terrorisme, de sédition et de conspiration dans le cadre d'un supposé coup d'État contre Evo Morales.

L'ancienne présidente a été photographiée quelques heures plus tard derrière les barreaux dans une cellule d'une centre pénitentiaire pour femmes à La Paz, dans l'attente d'une audience judiciaire qui devrait avoir lieu dans les 24 heures.

Jeanine Anez et d'autres membres de l'opposition ont dénoncé son arrestation comme étant anticonstitutionnelle. Elle affirme être victime d'une "persécution politique aberrante". (Version française Matthieu Protard)