(Répétition sans changement d'une dépêche transmise dimanche)

par Caroline Valetkevitch et Sinead Carew

NEW YORK, 22 juin (Reuters) - Les valeurs du secteur de l'immobilier se portent bien à Wall Street et attendent cette semaine d'autres bonnes nouvelles, même si leur avenir à long terme dépend toujours d'une amélioration des salaires et de l'accès au logement.

La Bourse de New York a fini vendredi en repli, marquant une pause après le record vieux de plus de 15 ans battu la veille par le Nasdaq Composite. Les grands indices ont néanmoins réalisé leurs meilleures performances hebdomadaires en plusieurs semaines.

Si plusieurs facteurs négatifs continuent de peser, notamment les inquiétudes provoquées par la crise grecque, certains voyants sont au vert, en particulier dans l'immobilier.

La Fédération nationale des agents immobiliers (NAR) devrait faire état lundi d'une forte croissance des reventes de logements au mois de mai. Mercredi, Lennar, deuxième constructeurs de logements, devrait publier des résultats satisfaisants pour le deuxième trimestre.

La reprise du marché de l'immobilier aux Etats-Unis reste toutefois inégale. Si les permis de construire ont atteint en mai un plus haut depuis près de huit ans, les mises en chantier ont parallèlement marqué une pause.

L'augmentation des permis de construire a profité aux valeurs du secteur, en particulier aux entreprises de matériaux de construction.

UNE PROGRESSION LIMITÉE

Vulcan Materials et Masco ont ainsi gagné respectivement 35,8% et près de 10% depuis le début de l'année.

Le mouvement se poursuit, comme l'illustre la performance, vendredi, du titre KB Home (+9,5%).

Lennar devrait faire état cette semaine d'un chiffre d'affaires en hausse de 11% et d'un bénéfice par action en hausse de près de 7%.

Ses concurrents D.R. Horton et PulteGroup devraient également publier des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, selon des données Thomson Reuters.

Pourtant, la progression des indices sectoriels reste limitée, celui du S&P 500 n'ayant pris que 3,7% depuis le début de l'année.

Une reprise plus solide dépend d'un augmentation des salaires qui favoriserait les primo-accédants, pénalisés en outre par la tendance des promoteurs à se concentrer sur le haut de gamme.

Autre frein à la croissance de l'immobilier, les créations d'emploi, en particulier pour les jeunes.

Le rebond du secteur ne durera que si la reprise se consolide, prédit John Augustine, directeur des investissements de Huntington Trust.

"Le meilleur scénario est que le marché continue de grimper, que la génération du baby boom prenne sa retraite et que les plus jeunes trouvent du travail", dit-il.

(Patrick Vignal pour le service français)