CHICAGO, Illinois, 7 janvier (Reuters) - Un juge fédéral a
déclaré lundi contraire à la constitution des Etats-Unis
l'interdiction des ventes d'armes en vigueur dans la ville de
Chicago.
La décision prise par le juge Edmond E. Chang, saisi par
l'Association des détaillants d'armes à feu de l'Illinois, ne
s'appliquera pas immédiatement, la municipalité ayant la
possibilité de faire appel.
En juillet dernier, Chicago a durci l'encadrement de la
vente des armes à feu, élargissant l'interdiction qui frappait
jusque là les armes automatiques à d'autres types d'armes à feu
et augmentant le tarif des contraventions.
"Des armes qui ont été conçues pour les champs de bataille
n'ont rien à faire dans les rues de Chicago", expliquait alors
le maire de la ville, Rahm Emanuel, ancien conseiller de Barack
Obama à la Maison blanche.
Aucune réaction à la décision du juge Chang n'a pu être
obtenue dans l'immédiat auprès des autorités locales, qui ont
fait de la lutte contre la criminalité une priorité.
La troisième ville la plus peuplée du pays est
particulièrement touchée par la violence par armes à feu. En
2012, le nombre d'homicides y est repassé au-dessus des 500 pour
la première fois depuis 2008, nuisant à la réputation de la
ville et de son maire.
L'an passé, les meurtres ont chuté de 17% à 412 homicides,
mais ce chiffre reste bien supérieur aux situations constatées
dans les deux seules villes plus peuplées, New York (333) et Los
Angeles (246).
Le financement des programmes de prévention de la violence
et d'intervention auprès des enfants et de la jeunesse va être
porté à 67 millions de dollars en 2014 contre 20 millions en
2011, à la prise de fonction de Rahm Emanuel.
(Mary Wisniewski et Renita Young; Henri-Pierre André pour le
service français)