(Actualisé avec des précisions, contexte, cours de Bourse)

FRANCFORT, 13 janvier (Reuters) - Le grossiste pharmaceutique américain McKesson a dit lundi qu'il n'avait pu rallier suffisamment de soutiens à son offre de 8,4 milliards de dollars (6,1 milliards d'euros) sur le distributeur pharmaceutique allemand Celesio.

McKesson avait la semaine dernière relevé son offre sur Celesio à 23,50 euros par action contre 23 euros auparavant, sous la pression du fonds spéculatif Elliott, devenu le deuxième actionnaire de Celesio après Franz Haniel & Cie. (voir )

Le groupe américain a précisé qu'il n'avait pu réunir les 75% de promesses de vente nécessaires à la poursuite de son OPA.

"Nous sommes bien positionnés et continuerons de prospecter toute opportunité de renforcer notre entreprise par le biais d'une démarche d'allocation du capital disciplinée", a réagi le PDG de McKesson John Hammergren.

L'action McKesson perdait 4,5% à 167,5 dollars à Wall Street.

Le premier grossiste en médicaments américain se retrouve sans partenaire dans un segment où les alliances transnationales se multiplient. Si son OPA sur Celesio était allée à son terme, elle aurait éclipsé l'alliance de Walgreen et d'Alliance Boots annoncé l'année dernière lorsque l'américain avait pris 45% de son concurrent européen.

McKesson et ses plus proches concurrents américains, AmerisourceBergen et Cardinal Health, qui à eux trois représentent 95% du marché américain, recherchent tous des opportunités de croissance à l'étranger pour être en position de force face aux laboratoires pharmaceutiques.

Walgreen et Alliance sont pour leur part en train d'entrer au capital d'AmerisourceBergen, tandis que Cardinal Health a passé en décembre un accord de 10 ans avec CVS Caremark en vue de créer le premier groupe de distribution de génériques aux USA.

Celesio a dit regretter que l'offre n'ait pas abouti, tout en se disant lui aussi "bien positionné stratégiquement" et en ayant l'intention de poursuivre la stratégie définie avant l'OPA, qui reposé sur une politique de réduction des coûts et sur un élargissement et une normalisation de l'offre de ses pharmacies en Europe sous l'enseigne Lloyds.

Franz Haniel, qui a 50,01% du capital de Celesio et avait accepté la première offre, déplore pareillement l'échec. "Nous pouvons à présent prendre notre temps chez Haniel pour analyser la situation calmement et envisager toutes les possibilités", a dit le président du directoire Stephan Gemkow dans un communiqué.

Personne chez Elliott n'était disponible dans l'immédiat.

(Harro ten Wolde et Ludwig Burger, Wilfrid Exbrayat pour le service français)