Le premier ministre britannique mise sur l’éolien offshore.

As Saudi Arabia is to oil, the U.K. is to wind — a place of almost limitless resource but, in the case of wind, without the carbon emissions, without the damage to the environment”, Boris Johnson.

Boris Johnson s'est en effet engagé à stimuler l'énergie éolienne offshore dans le cadre de son Green New Deal en annonçant 160 millions de livres sterling pour soutenir les entreprises qui construisent des turbines au large des côtes britanniques. L’objectif ? Viser une capacité de 40 GW en mer d’ici 2030. D’après le Global Wind Report de 2019, le Royaume-Uni disposent déjà de 9,6 GW ce qui en fait le leader mondial avec 33 % de la capacité d'énergie éolienne en mer mondiale 

Pour vous faire une idée, l’agence internationale de l’énergie estime qu’en 2017 les ménages britanniques consomment 9034 tonnes d’équivalent pétrole. Si on fait la conversion, cela représente près de 105 GW. En ajoutant sa capacité de 13.6 GW d’éolien onshore et en conservant un taux de croissance similaire à celui des installations offshore, on peut penser qu’une grande partie des britanniques pourront effectivement se faire chauffer le thé grâce au vent d’ici 2030. 

Attention toutefois, cela ne veut pas dire que le Royaume-Uni sera complétement autonome en énergie dans 10 ans. Non, loin de là. A l'heure actuelle, selon l'association professionnelle des industries éolienne, le Royaume-Uni a une capacité totale (en énergie éolienne) de 24 GW soit les besoins d'environ 18,1 millions de foyers. De plus, la consommation électrique totale du pays est estimée en 2017 à environ 300 GW donc les 40 GW prévus d'ici 2030 ne sont encore qu'une goutte d'eau. Enfin, on parle en terme de capacité de production et non de production réelle prête à être injectée dans le réseau. L'éolien reste une source d'énergie intermittente qui dépend de la puissance du vent et le stockage de l'électricité produite est encore difficile. C'est pourquoi, le Royaume-Uni se tourne également vers les centrales nucléaires (cf projet de construction du réacteur Hinkley point C par EDF).

Néanmoins, compte tenu des projections de croissance, il est évident que le projet annoncé par Boris Johnson donnera un coup de pouce à l'industrie éolienne et in fine aux entreprises opérant dans ce domaine.

Les principaux bénéficiaires de ce Green New Deal seront en effet les entreprises qui construisent des turbines éoliennes. Orsted est le leader au Royaume-Uni, mais d'autres entreprises comme Vestas Wind, Siemens Gamesa Renewables et General Electric pourront également profiter de cet engouement. D’après une note stratégique publiée hier par Liberum, l'expansion de l'énergie éolienne devrait également profiter aux sociétés d'électrolyse comme ITM Power PLC car l'hydrogène est un moyen efficace de stocker le surplus d'électricité. Les entreprises du BTP ou les producteurs de matériaux de construction comme Breedon, qui avait déjà remporté par le passé des contrats pour la construction de parcs éoliens offshore en Écosse, pourraient également profiter du package de 160 millions livres sterling. Nous évoquions déjà la plupart de ces valeurs dans la précédente Minute Durable : Boom sur les valeurs vertes.


Le Crédit Suisse mise quant à lui sur l’économie bleue et la protection des océans. 

Le groupe bancaire zurichois a lancé le premier fonds de placement en partenariat avec Rockefeller Asset Management ayant pour but d’améliorer la santé des océans. A ce jour, le Credit Suisse Rockefeller Ocean Engagement Fund a réussi a levé 212 millions de dollars. Sa stratégie consiste à être investi dans environ 30 à  50 actions d’entreprises mondiales parmi celles qui sont le plus soucieuses de la préservation des fonds marins. Ces sociétés doivent agir en priorité dans l’une des trois thématiques suivantes : la prévention de la pollution, la transition carbone et/ou la préservation des océans.

Credit Suisse et Rockefeller Asset Management pourront représenter activement les droits des actionnaires en dialoguant avec les sociétés du portefeuille pour les guider dans leur transition énergétique et ce, grâce aux conseils et à l’expertise de The Ocean Foundation

On regrette cependant ne pas avoir quelques exemples précis de sociétés qui pourraient être sélectionnées dans ce processus d'investissement.