Rendement des obligations vertes. 

Nous n’allons pas nous mentir, le rendement moyen des fonds en euro n’est plus tellement séduisant pour l’investisseur particulier. Partant de ce constat, vous allez sans doute rechercher une alternative ou une solution de diversification plus rentable. Qu’en est-il des green bonds ?

Selon les indices Bloomberg Barclays, les obligations vertes ont rapporté 8,2 % cette année, surperformant le marché obligataire de deux points. La dette ESG devrait continuer à bénéficier de meilleurs rendements à l’avenir car les institutionnels se tournent de plus en plus vers ce moyen de financement. Il y a une semaine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a annoncé que l’Union Européenne allait lever 225 milliards d’obligations vertes afin de financer le plan de relance européen. Pour vous donner un ordre d’idée, cela représente en volume, l’équivalent de la dette verte mondiale levée en 2019.

Source : Bloomberg

Si vous voulez creuser le sujet, je vous glisse juste après quelques ETF positionnés sur la thématique des green bonds. Preuve en est qu’une bonne diversification est importante puisque ces ETF font mieux que le CAC 40 ou l’Euro Stoxx 50 sur l’année et dépasse légèrement le S&P 500.

 

 

La conclusion est-elle la même pour les fonds ESG ?

En finance, il y a souvent un mythe qui plane et qui revient souvent : celui de la sous-performance des fonds ayant une stratégie de sélection ESG. Les opérateurs se demandent s’il ne faut pas faire un sacrifice de la performance financière pour investir dans des entreprises durables. Toutefois, de plus en plus d’études académiques et professionnelles tendent à montrer que la performance des fonds ESG n’est pas si mauvaise que ça. La dernière en date est celle de la Société Générale Cross Asset Research. Les résultats montrent que les fonds ESG ont surperformé leurs homologues classiques de 16 % depuis 2013, avec des progressions respectives de 84 % et 68 % sur la période. La surperformance la plus nette revient aux fonds ESG d’actions européennes.

Les investisseurs semblent prendre conscience de cette variable puisque les flux de capitaux entrants n’ont cessé de progresser depuis quatre ans, ce qui nous amène à conclure qu’il ne s’agit pas simplement d’une tendance de court terme. Au contraire, avec la pandémie, les plans de relance mondiaux (avec un budget important consacré à la transition énergétique) et l’évolution de la réglementation cette trajectoire devrait perdurer. 

La Chine a l'intention de devenir neutre en carbone d'ici 2060.

Le président chinois, Xi Jinping, a déclaré aujourd’hui dans un discours à l'Assemblée générale de l'ONU qu’il avait “comme objectif de commencer à faire baisser les émissions de CO2 avant 2030, et d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2060". A cet égard, il a annoncé une augmentation des dépenses dans les technologies vertes au cours des cinq prochaines années. Si l’objectif de 2060 est moins ambitieux que celui de l’Europe, il n’en reste pas moins réaliste sachant que la Chine produit plus de gaz à effet de serre que l'UE et les États-Unis réunis.

Le président Xi Jinping a également exhorté toutes les nations à œuvrer pour une reprise économique plus verte pointant ainsi du doigt le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur la COP21. Dans l’hypothèse où Joe Biden l’emporte le 3 novembre prochain face à Donald Trump, cela devrait donner un nouveau souffle à cet accord puisque le candidat démocrate a promis de redevenir signataire.