Les (massifs) plans de rachats d'actifs engagés par les banques centrales ont-ils épuisé les stocks de contrepartie ? La BCE a annoncé hier qu'elle assouplissait ses exigences en termes de garantie, "afin de faciliter la disponibilité des contreparties éligibles". Cette mesure qui vise à préserver le marché du crédit permet aux banques de gager davantage de dettes (dont la Grèce), même de qualité inférieure. Elle a également précisé que les décotes de valorisations seraient réduites d'un facteur de 20%.

Une forte volatilité sur le Bund :

Source : Tradingeconomics

Le Japon ne pliera pas devant le virus. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, s'est exprimé hier. Il a annoncé l'état d'urgence face au coronavirus (avec un peu de retard par rapport aux autres pays). Cette annonce ne concerne cependant que sept préfectures (Tokyo, Kanagawa, Saitama, Chiba, Osaka, Hyogo et Fukuoka). Par ailleurs, les mesures ne comprennent pas de blocages ou confinement, mais uniquement des notions de civisme (les autorités locales auront néanmoins la possibilité de prendre des mesures supplémentaires le cas échéant).

Juan Guaido contrattaque. Alors que les États-Unis avaient envoyé un petit coup de pouce au politicien vénézuélien, sommant Nicolas Maduro de démissionner, tout en proposant 15 MUSD à quiconque permettrait son arrestation. Juan Guaido avait été appelé à comparaitre pour tentative de coup d'état, suite à une saisie d'armes en Colombie et au témoignage d'un ancien général, précisant qu'elles étaient destinées à assassiner M. Maduro. Mais Juan Guaido n'a pas souhaité se rendre devant un juge qu'il qualifie d'illégitime. Il a en revanche annoncé hier soir avoir créé une commission composée de Carlos Paparoni, David Smolansky et l'ancien commissaire Ivan Simonovis, afin de lutter contre la corruption et le trafic de drogue, en collaboration avec la DEA. La pression américaine n'a pour l'instant pas amélioré la situation sanitaire et/ou économique du pays…

Le maréchal Haftar a décidément une curieuse façon de fêter la journée mondiale de la santé. En pleine crise du coronavirus, se tenait hier la journée mondiale de la santé. Le 7 avril a été sélectionné en commémoration de la création de l'OMS (7 avril 1948). Elle est l'occasion de se mobiliser autour du thème de la santé, ce qui semble pertinent en cette période de crise sanitaire. C'était compter sans le maréchal Haftar, celui-là même qui avait en février fait capoter des pourparlers de paix en ordonnant des bombardements pendant les discussions à Genève. Il est de nouveau tombé à pic en organisant une attaque à Tripoli, visant notamment l'hôpital Al-Khadra (au sud de la ville). Une manière bien étrange de venir en aide au personnel soignant…

Petit retour à la réalité. Malgré ce retour à un optimisme relatif, le virus fait toujours des siennes. Hier soir, le nombre de cas confirmés (cumulatif) avait dépassé 1,413 million de personnes dans le monde, et le nombre de morts, 81 000. Les états de New York, le New Jersey, la Louisiane et l'Illinois ont enregistré leur pire journée en termes de décès. De l'autre côté de l'Atlantique, Boris Johnson, qui croyait fermement à "l'immunité nationale", se trouve toujours en soins intensifs. Sur le plan économique, l'économiste de la FED Miguel Faria-e-Castro, a pronostiqué un taux de chômage à 32,1% pour le second trimestre (aux USA). Par conséquent, même si le rebond sur les indices a dévoilé de nombreuses opportunités à court terme, il ne faut pas tomber dans un optimisme naïf.