Nouvelle vague de TLTRO. Les targeted longer-term refinancing operations ou opérations de refinancement à plus long terme ciblées en français, sont définis par la BCE comme des moyens “d’octroyer des prêts à long terme aux banques et de les inciter, ainsi, à accroître leur activité de prêt au profit des entreprises et des consommateurs de la zone euro”.

D’après un communiqué Bloomberg, les banques de la zone euro se préparent à recevoir une nouvelle dose de financement bon marché ce jeudi. Cette nouvelle tranche de TLTRO permettra aux banques d’emprunter de l’argent frais à des taux négatifs, jusqu’à -1 % en l’espèce. Autrement dit, cela signifie que la BCE paie les banques pour qu’elles empruntent. En contrepartie, elles s’engagent à prêter du capital aux entreprises et aux ménages.

Il y a trois mois, la vague de TLTRO avait connu un record puisque 742 banques avaient demandé 1 300 milliards d’euros à la BCE ce qui représentait la plus grosse opération de refinancement de son histoire. Cette fois ci, les estimations vont de 10 milliards d’euros pour la banque britannique Barclays à 200 milliards d’euros pour la banque d’investissement londonienne NatWest Markets.

Le TLTRO est un instrument non conventionnel de la politique monétaire de la BCE. Il permet de compenser le taux de dépôt de -0,5 % qui représente une charge pour les banques qui perdent de l’argent en plaçant leur capital à la BCE. Cela réduit donc leur rentabilité.

Avec cette nouvelle vague de TLRO, l'excès de liquidités dans la zone euro, qui correspond à l'argent en plus de celui nécessaire pour financer l'économie, devrait probablement dépasser pour la première fois les 3 000 milliards d'euros.

Source : Graphique Bloomberg de l'excès de liquidité en zone euro qui approche du seuil des 3 000 milliards d'euros

Lectures de la BCE pour approfondir : 

L’autre menu du jour, les indices de confiance. En France, l’indicateur de confiance des entreprises a augmenté pour le cinquième mois consécutif à 96 points contre 95 attendu et 92 en août. Toutefois, cela reste un niveau inférieur au niveau d’avant crise avec une moyenne légèrement supérieure à 100. Outre-Rhin, l’enquête de l’IFO du climat des affaires a également augmenté à 93,4 contre 92,5 le mois dernier. Cependant, le consensus tablait sur 93,9.