Ankara riposte à Washington. La Turquie a publié dans son journal officiel une liste de produits importés des Etats-Unis qui vont subir des surtaxes, en réponse à la décision de Washington de doubler les droits douaniers sur l'acier et l'aluminium turcs. Ankara a plus que doublé les surtaxes sur l'automobile et l'alcool et relevé ses barrières dans plusieurs autres secteurs, dont le tabac, les cosmétiques ou le riz. Recep Tayyip Erdogan a aussi appelé à boycotter les produits électroniques américains, en estimant que les Samsung peuvent remplacer les iPhone.

La livre turque se redresse. Pour les amateurs de suivi du FOREX en temps réel, sachez que la livre turque reprend 4% face au billet vert ce matin, comme le montre le premier graphique ci-dessous. Le second montre toutefois qu'il ne s'agit que d'une correction du mouvement récent et que la tendance des six derniers mois est toujours très défavorable à la devise turque.


A gauche, la paire USD / TRY ce matin. A droite, l'évolution sur 6 mois (Source Bloomberg - Cliquer pour agrandir)

Back to Brexit. Les discussions entre le Royaume-Uni et l'Union européenne sur les conditions du Brexit doivent reprendre demain 16 août à Bruxelles. Le négociateur britannique, Jeremy Hunt, a prévenu hier que "chacun doit se préparer à la possibilité d'un Brexit chaotique, sans accord", même s'il a fait part de son souhait de ne pas en arriver là. 

Programme macro chargé aux Etats-Unis. Pas de répit en ce 15 août outre-Atlantique. Les investisseurs attendent à 14h30 les dernières ventes de détail (consensus "core" +0,3%), l'indice Empire State (consensus 20,1) et les données trimestrielles de productivité et de coûts de la main d'œuvre, avant à 15h15 la production industrielle (consensus +0,3%) et les capacités d'utilisation (consensus 78,2%). A 16h00, les stocks d'entreprises (consensus +0,2%) et l'indice immobilier NAHB (consensus 67) permettront de patienter jusqu'aux dernières données hebdomadaires sur les stocks pétroliers (16h30).

Géopolitique asiatique. Les autorités américaines se sont montrées confiantes quant à l'issue des discussions avec la Corée du Nord sur son programme nucléaire. En parallèle, Vladimir Poutine s'est dit prêt à rencontrer prochainement Kim Jong Un. En Chine, la CNDR, qui chapeaute la planification économique, a estimé que les objectifs 2018 seront atteints malgré les tensions commerciales.