Le "Davos du désert" ouvre ses portes et Erdogan s'exprime sur l'affaire Khashoggi. Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis de révéler "toute la vérité" sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. C'est à ce titre qu'il s'est rendu ce matin devant le Parlement à Ankara et qu'il a affirmé que l'assassinat était prémédité. Il a assuré que des preuves solides avaient été apportées et que les vidéos de surveillance du consulat saoudien avaient été désactivées. Alors que la version de l'Arabie Saoudite n'avait pas convaincu la communauté internationale, la présidence turque a préféré jouer carte sur table et a assuré que : "rien ne restera secret concernant cette affaire".  Suite à ce drame, l'image de l'Arabie Saoudite a été salie et de nombreux participants à la conférence économique, organisée en Arabie Saoudite et débutant aujourd'hui, se sont désistés.

Menace d'un vote de défiance. La Première ministre britannique a proposé qu'un accord douanier entre l'UE et tout le Royaume-Uni (pas seulement l'Irlande du Nord) soit établi jusqu'à ce qu'un accord de libre-échange plus large soit signé. Si d'ici le 29 mars 2019, date de sortie du Royaume-Uni de l'UE, rien n'est décidé, elle soumettra au vote la décision de mettre en place cet accord douanier ou de prolonger la période de transition. En attendant, Theresa May est invitée à venir s'exprimer, demain, devant le Comité responsable de l'organisation interne des Tories. Enfin, le référent du Parlement européen pour le Brexit estime qu'il est toujours possible de parvenir à un accord avant le prochain sommet, en décembre, puisqu'une sortie du Royaume-Uni sans accord ne serait favorable pour aucune des deux parties.

Conférence de presse de la BCE prévue jeudi : les opérateurs en parlent déjà. Avec les tensions commerciales, les difficultés des économies émergentes, les perspectives d'un Brexit sans accord, le projet de budget "hors des clous" de l'Italie, les prévisions de croissance mondiale révisées à la baisse…etc. l'inflation n'est pas repartie comme prévu en zone euro. Les opérateurs sont inquiets et certains s'interrogent sur la capacité de la BCE de poursuivre sa stratégie de durcissement monétaire graduel. Le directeur des études économiques de l'IESEG estime que "cela dépend des perspectives d'inflation à moyen terme de la part de la banque centrale". Les banques de la zone euro seront attentives : une enquête récente de la banque centrale montre qu'elles s'inquiètent de leurs conditions de financement à la suite à la fin du QE.

En Bref. Xi Jinping, le président chinois, a inauguré ce mardi le plus grand pont maritime au monde reliant Hong Kong à Macao. L'utilisation des matières premières devrait doubler d'ici 2060 selon l'OCDE, qui appelle la Chine et d'autres économies émergentes à stabiliser leur demande.