La BCE en renfort. Christine Lagarde a dévoilé hier soir son nouveau plan de bataille. Il s'agit du PEPP pour Pandemic Emergency Purchase Programme. Ce programme de 750Mds EUR prévoit bien entendu le rachat d'obligations d'Etat (Grèce incluse), mais également de "commercial papers" qui sont des dettes d'entreprises à court terme. D'autre part, ce plan permet désormais à la banque centrale d'accepter les créances privées comme garanties dans le cadre de ses opérations de prêt.

Votre demande ne peut aboutir… Le Venezuela a sollicité l'aide du FMI pour un montant de 5 MdsUSD. Le pays, qui fait face à une crise économique et politique ces dernières années, n'est pas prêt pour la crise sanitaire du COVID-19. Le système de santé local laisse en effet à désirer, puisque selon l'organisme Save The Children, plus de 3% des Vénézuéliens décèdent avant l'âge de 5 ans. Néanmoins, le FMI a annoncé dans un communiqué qu'il n'est "pas en mesure de prendre en considération cette demande", puisque l'aide est destinée à des gouvernements reconnus officiellement par la communauté internationale. Ce qui n'est pas le cas de celui de Maduro.

"Une île enfermée dans un océan de menaces et de souffrances". Ces propos tenus par le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Djavad Zarif, dénoncent le maintien des sanctions économiques, alors que le pays fait partie des plus ravagés par l'épidémie de coronavirus. En effet, les États-Unis ont ajouté hier de nouvelles entreprises à leur liste noire pour avoir commercé avec l'Iran. L'ambassadeur iranien à Londres a appelé à une levée des sanctions pour motif humanitaire. Cette demande, restée sans réponse, a amené Djavad Zarif à annoncer "nous devons dire adieu à toutes sortes d'autosanctions et entrer dans une nouvelle ère diplomatique". Un tournant ?

Des nouvelles mesures locales. En réponse à la crise qui s'opère, de nombreuses décisions sont prises régulièrement de manière locale. Hier nous avons ainsi pu assister à une baisse des taux d'un demi-point au Brésil. En Autriche, la FMA (équivalent de l'AMF) a annoncé l'interdiction de VaD sur l'ensemble des titres pour une durée d'un mois et le gouvernement hollandais a déclaré l'arrivée d'un second plan de relance de plus de 2% du PIB.

Encore et toujours des conséquences financières. Hier nous mettions en lumière l'impact des actions des banques centrales sur les devises. Notre regard se portera aujourd'hui sur les conséquences des politiques de relance sur le marché obligataire.

En France, les bons du trésor ont bondi de près de 200% en 10 jours, l'OAT est ainsi passée de -0.377 (le 9 mars) à +0.36 hier à la clôture, comme en témoigne le graphique ci-dessous. Le taux à même atteint 0.52 hier en séance, avant d'ouvrir aujourd'hui à 0.252.

Ce qui nous amène au tableau juste en dessous, qui recense l'évolution des CDS de quelques pays.