Peut-on être optimistes ? Les dernières nouvelles relatives aux négociations entre la Chine et les Etats-Unis furent encourageantes. Après le "blacklisting" par le gouvernement américain d'un certain nombre d'organisations gouvernementales et commerciales chinoises, la réaction était très attendue. En amont de la rencontre prévue ce jour, la Chine s'est montrée ouverte à un "deal partiel" en augmentant ses importations de fèves de soja en provenance des Etats-Unis de l'ordre de 30 millions de tonnes. Bien entendu, ce geste sera effectué si et seulement si les nouveaux tarifs douaniers qui devaient prendre effet ce mois-ci et en Décembre n'étaient pas appliqués.  A un an des élections et afin de rassurer sur les incertitudes pesant sur l'économie de son pays, le président Trump pourrait être tenté par un accord qui viendrait entériner les négociations commerciales. 

Début de l'opération "Spring of Peace" en Turquie. Le Président Erdogan a annoncé hier le lancement de son opération militaire contre la milice kurde au nord de la Syrie. L'objectif est d'éliminer le "corridor terroriste". Les forces armées américaines, alliées des kurdes dans la région, se sont retirées hier après une décision controversée de Donald Trump. Cependant, cela n'exclut pas de possibles sanctions que pourrait subir la Turquie. 

Même la Grèce peut emprunter à taux négatifs. Aujourd'hui il faut payer pour prêter à la Grèce. Même si cela concerne uniquement la dette à très court-terme (13 semaines), le rendement pour l'émission de 487 millions d'euros est ressorti à -0.02%. Le pays, au cœur de la crise de la dette de la zone euro depuis 2012, semble bénéficier du soutien de la Banque Centrale Européenne. Un yield négatif est un aspect positif pour un emprunteur, mais a pour contrepartie d'affaiblir les prêteurs tels que les fonds de pension ou les assureurs.

Flamanville, l'éternel désastre pour EDF. L'entreprise a déclaré le nouveau coût total de son projet, aujourd'hui bien connu, du réacteur de Flamanville-3 : +14% par rapport à la précédente estimation de 12.4 milliards d'euros. La centrale ne sera pas en capacité de produire avant 2022, elle accuse à l'heure d'aujourd'hui déjà 7 ans de retard. Le groupe a d'ores et déjà annoncé un impact sur son résultat net de l'ordre de 400 millions d'euros pour l'année prochaine.

Nouveau soutien de la Fed. La banque centrale américaine va continuer de soutenir son économie en achetant des bons du trésor (T-bills) afin d'injecter les liquidités nécessaires au soutien de sa croissance. Paradoxalement, Jérôme Powell a déclaré que ces nouveaux achats n'avaient rien à voir avec le programme d'achats d'actifs mais qu'ils étaient effectués pour des questions de réserves. Assouplissement quantitatif ou non, l'effet restera le même.

Les stocks de pétrole plus élevés qu'attendu. Les stocks sont en hausse de 2.93 millions de barils par rapport à la semaine dernière aux Etats-Unis. Le consensus tablait sur une augmentation moins marquée de 1.8 million. Le prix du Brent n'a pas réagi suite à l'annonce, restant stable aux alentours des 58$/baril. 

En bref :

  • La production industrielle en baisse sur le mois d'août en France : -0.9% contre +0.2% attendu. 
  • Les premiers ministres britanniques et irlandais se rencontrent ce midi pour discuter d'un accord, alors que le temps presse.