Chine/Etats-Unis. Deux petites heures après Washington, la Chine a comme convenu riposté avec ses droits de douanes sur 34 milliards de dollars de produits américains. Donald Trump a même évoqué la possibilité de taxer 500 milliards de dollars de produits chinois, soit un montant équivalent aux importations venant de Chine en 2017. Toujours plus. L'escalade est donc loin d'être terminée.

Malgré des indicateurs économiques solides, la Fed s'est dite "préoccupée" par la politique commerciale du président américain et craint des "effets négatifs" sur l'économie à terme. Cela risque de tomber dans l'oreille d'un sourd.

Royaume-Uni. Theresa May se réunit aujourd'hui avec ses ministres afin d'établir un "livre blanc" sur les modalités du Brexit, qui devrait avoir lieu le 29 mars 2019. D'ici ce soir, ils espèrent trouver un accord sur les futures relations avec Bruxelles, mais le chemin est encore long, d'après Michel Barnier.

France. Le déficit commercial s'est creusé sensiblement en mai, alors qu'il était stable les trois mois précédents, pour atteindre 6 milliards d'euros, plus haut depuis février 2017. Les Douanes expliquent que les exportations sont pénalisées par les performances plus faibles des secteurs aéronautique, spatial et automobile. Néanmoins, sans prendre en compte les transports, secteur plus cyclique, les exportations sont bien orientées.
 

Evolution des échanges franco à bord (déduits des coûts de transport jusqu'à la frontière) et du solde commercial (Source : douane.gouv.fr)

Allemagne. La Grande coalition a finalement trouvé un accord sur l'immigration, grâce au ralliement des sociaux-démocrates (SPD) aux deux partis conservateurs (CDU/CSU). Ils ont convenu de la présentation d'une nouvelle loi sur le contrôle de l'immigration d'ici la fin de l'année, prévoyant l'accélération des procédures de demandes d'asile, sans évoquer la présence de centres de transit frontaliers. Comme le disait la dirigeante du SPD, Andrea Nahles, c'est la fin d'une "pièce de théâtre dont ce pays n'avait pas besoin".