Et si l'Iran avait choisi son scénario ? Depuis la mort du Général Soleimani, l’Iran évalue plusieurs scénarios de riposte. Le chef du Conseil de sécurité nationale iranien a déclaré hier que la plus faible des options représenterait un « cauchemar historique ». Une situation similaire n’a jamais véritablement été testée par le passé. Avant les Etats-Unis vendredi, aucun pays n’avait assassiné une figure emblématique du mouvement révolutionnaire des Qods Force iraniennes (Gardiens de la révolution). La mort du général paraît même excéder, par son retentissement, celle des 290 personnes tuées en 1988 lorsque la marine américaine avait abattu par erreur un Airbus d'Iran Air. Plusieurs plans de riposte sont envisagés par le pays, qui pourrait viser des tankers américains et alliés dans le détroit d’Ormuz, mais aussi engager une riposte en dehors de la région, comme en 1992 et 1994 en Argentine. Cependant, les menaces du Président américain qui a évoqué la possibilité de représailles "disproportionnées" pourraient faire beaucoup plus de mal à l’Iran qu’aux Etats-Unis. Dans tous les cas, la rationalité des deux acteurs qui repose sur quelques individus, va être testée. Cette nuit, à la même heure que la mort du Général Soleimani, les autorités irakiennes ont déclaré que 22 missiles balistiques avaient ciblé les emplacements des forces de la coalition en Irak, dont la base aérienne d’Ain Al-Asad et celle d’Erbil. Le flou persiste toujours sur le bilan humain, la télévision iranienne ayant déclaré que "80 terroristes américains" avaient été tués. Réponse dans les prochaines heures.  

La Fed temporise. Par l’intermédiaire de ses baisses de taux en 2019, la Fed s’était déjà préparée face à ce type d’instabilité. Il existe donc une marge et il en faudra plus pour que l’institution prenne de nouvelles mesures. Par exemple, une hausse du pétrole plus marquée, de l’ordre de +20 USD/baril ou une réaction de marché négative permettraient d’envisager une baisse de taux en 2020, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. L’outil FedWatch du CME illustre cela : 90.6%, des opérateurs du marché monétaire s’attendent à ce que les taux soient maintenus dans la fourchette actuelle, soit 1,5-1,75%.

source : Outil CME FedWatch

Pedro Sanchez reconduit au pouvoir. Comme prévu, l’actuel Premier ministre espagnol va pouvoir exercer son second mandat, en coalition avec la gauche radicale de Podemos. Pour rappel, il n’avait pas obtenu la majorité absolue dont il avait besoin lors du premier tour dimanche. La victoire de justesse hier, facilitée par 18 abstentions (dont 13 du parti indépendantiste Esquerra Republicana de Catalunya) souligne la difficulté qu’il rencontrera à faire adopter ses mesures. Dans tous les cas, c’est un pas en avant après huit mois de paralysie sur le plan politique.