La croissance de la zone euro s’essouffle. L'indice IHS Markit Eurozone Composite PMI est passé de 51,9 en août à 50,1 en septembre 2020 contre des prévisions à 51,7. A un tel niveau de neutralité (50), il est difficile d’interpréter les résultats. Au mieux, on a un ralentissement du rythme de la reprise de l'économie ou au pire, une stagnation de la reprise. En cause, la recrudescence du nombre d'infections qui s’accompagne de nouvelles mesures de restrictions freinant ainsi la demande en particulier pour les services destinés aux consommateurs. Le secteur des services qui avait déjà marqué le pas en août, a en effet enregistré une forte contraction passant de 51 à 47.6 contre 50.5 attendu. Toutefois, la croissance de la production manufacturière s'est accélérée en septembre pour atteindre son niveau le plus élevé depuis février 2018 à 53.7 contre 51.5 le mois dernier et 51.7 prévu. Cet essor de la production manufacturière a largement été porté par l’Allemagne qui enregistre sa plus forte hausse depuis janvier 2018 et contrebalance la baisse globale dans l’activité des services.

Graphique du jour. La livre turque devrait enchaîner sa neuvième journée de baisse consécutive et inscrit par la même occasion un plus bas historique (ou du moins un plus haut sur le graphique puisque c’est la paire USD/TRY) à 7.68 TRY pour 1 USD. Depuis le premier janvier, la livre turque s’est effondrée de plus de 28 % face au billet vert. Les investisseurs craignent l'amenuisement des réserves de devises étrangères que la banque centrale turque ne cesse de dépenser pour soutenir sa monnaie ainsi que sa politique d'assouplissement monétaire agressive qui alimente une fuite des capitaux.

Graphique Bloomberg sur 2020 de la paire USD/TRY en journalier

Récemment, nous avons fait un focus sur la Turquie et la Borsa Istanbul. Pour retrouver le décryptage, c'est par ici.