Nous allons bien, ne vous en faites pas. Le premier ministre britannique Boris Johnson a estimé hier sur la BBC que le Royaume-Uni pourrait "très bien vivre" avec un “no-deal”. Cette déclaration intervient alors que B. Johnson s'était mis d'accord avec la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen pour intensifier les négociations. Aucun compromis n’a encore été trouvé alors que la date butoir pour un accord définitif est fixé dans dix jours lors du prochain sommet européen. La souveraineté des zones de pêche britanniques reste un point récurrent des négociations et symbolise la volonté d’indépendance du Royaume-Uni.

D’après une étude du cabinet d’audit financier EY publiée le 1er octobre, le Royaume-Uni fait face à une fuite importante des capitaux financiers et humains : 1 200 milliards de livres ont été transférées vers l’UE ainsi que 7 500 postes du secteur financier. Cette tendance tend à s'accélérer davantage à mesure que les chances d’un “no-deal” s'accroissent. Dublin, Luxembourg, Francfort et Paris sont les principales places choisies pour la relocalisation des activités financières de la City.

Le pétrole à 50 $ ? Le ministère des finances saoudien va baser le budget du royaume des trois prochaines années sur un prix moyen du pétrole d'environ 50-55 dollars le baril. Cela représenterait une progression de 25% par rapport au cours d’aujourd’hui. Toutefois, cela reste bien inférieur au niveau précédent la crise sanitaire et le Fonds Monétaire International estime par ailleurs que l’Arabie Saoudite a besoin d’un baril à 66 dollars pour équilibrer son budget 2021. Le groupe Goldman Sachs se montre davantage optimiste et prévoit un baril de Brent à 65 dollars d’ici la fin 2021.

Dans une précédente Minute Macro, nous mettions en avant le fait que le rôle du pétrole comme indicateur à long terme de la croissance mondiale devrait s'amenuiser. Ce changement structurel du mix énergétique mondial auquel nous assistons en ce moment est préoccupant pour des pays comme l’Arabie Saoudite dont les recettes publiques proviennent à 70% du pétrole en 2019.

Notation de la dette souveraine française. L’agence Standard & Poor’s a laissé sa note inchangée à AA/A-1+ et a maintenu une perspective stable en dépit de la crise sanitaire et économique. Toutefois, le gouverneur de la banque de France, François Villeroy de Galhau, a alerté sur le niveau des dépenses publiques qui progresse plus vite que prévu et qui est supérieur aux voisins européens ayant le même socle social.

Les derniers chiffres aux Etats-Unis. 662 000 nouveaux emplois ont été créés hors secteur agricole au mois de septembre alors que le consensus attendait 900 000 nouveaux postes. Néanmoins, le taux de chômage recule de 0,5% à 7,9% et fait mieux que les prévisions à 8,2%. Par ailleurs, d’après les données de l’université du Michigan, le sentiment économique progresse à 80,4 contre 78,9 en août.