Il sème la zizanie. Le président Donald Trump a créé beaucoup de confusion hier en envoyant des tweets sur le plan de soutien économique. D’abord, il déclare stopper les négociations avec les démocrates jusqu’à sa victoire aux présidentielles le 3 novembre prochain, estimant que le package proposé par Nancy Pelosi est trop élevé.

Trump ignore donc le discours hier après-midi de Jerome Powell qui appel à la bonne cohésion entre la politique monétaire et la politique budgétaire pour une reprise générale de l’économie.

The recovery will be stronger and move faster if monetary policy and fiscal policy continue to work side by side to provide support to the economy until it is clearly out of the woods”, Jerome Powell, discours du 6 octobre 2020.

Puis quelques heures plus tard, le président américain semble se repentir et indique être prêt à signer immédiatement ce même projet de loi :

Quoi qu’il en soit, le débat entre les deux candidats à la vice-présidence, Kamala Harris et Mike Pence, aura lieu ce soir. Comme le premier débat présidentiel était davantage riche en insulte qu’en contenu, celui-ci pourrait apporter plus de lumière sur les questions de fond.

Discours à la BCE. Il n’y avait pas que Jerome Powell qui était attendu hier. L'économiste en chef de la BCE, Philip Lane, a envoyé un signal clair que la banque centrale était prête à ajouter une stimulation monétaire : 

Le Conseil des gouverneurs reste prêt à ajuster tous ses instruments pour faire en sorte que l'inflation se rapproche de son objectif de manière durable”, Philip Lane, discours du 6 octobre 2020.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, s'est également dite préoccupée par le fait que les dernières mesures de restrictions visant à contenir la propagation du virus pourrait faire échouer la reprise dans la zone euro et a appelé à la poursuite du soutien budgétaire.

Point sur la conjoncture en France. D’après une note publiée par l’INSEE, le rebond économique de la France devrait perdre de la vitesse au dernier trimestre car l'incertitude sur l’évolution de la pandémie et les dernières mesures d’endiguement limitent les investissements et les dépenses de consommation. Les ménages estiment en effet plus opportun d’épargner. L'Institut de la statistique affirme également que les enquêtes de sentiment sont "teintées d'inquiétudeen particulier dans les services”. L'INSEE a ainsi ramené sa prévision de PIB de 1 % à zéro pour le trimestre en cours et prévoit toujours une contraction de 9 % du PIB français, la perte de 840 000 emplois et un taux de chômage proche de 10 % pour 2020.