Oeil pour oeil. Les tensions entre la Chine et les États-Unis ne faiblissent pas, bien au contraire. Hier les États-Unis ont annoncé qu’ils n’approuveraient pas les revendications de la Chine en mer de Chine. L’administration Trump se prépare également à suspendre le traité d’extradition avec Hong Kong, afin d’éviter aux Américains “de fausses poursuites et procès en Chine pour tout ce que le PCC trouve répréhensible” (Michael McCaul). De son côté la Chine a imposé des sanctions à certains législateurs américains suite à celles annoncées par les USA à plusieurs responsables du PCC pour leur implication dans la détention de prisonniers ouïghours. L’interdiction d’entrer sur le territoire chinois ne semble pas déranger les principaux concernés, elle participe néanmoins à une escalade continue des tensions.

La chasse aux avantages fiscaux. L’Europe prévoit de s’en prendre aux États membres à faible taux d’imposition et aux régimes fiscaux avantageux. Des responsables ont déclaré au Financial Times, que ce plan n’était pour l’instant qu’à un stade très précoce, mais Bruxelles prévoyait de corriger ces distorsions en vertu de l’article 116 du traité de l’UE. Ces mesures devraient viser des pays comme les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique ou encore l’Irlande. Rappelons néanmoins que de telles mesures avaient déjà été annoncées dans le passé, sans réel succès.

Un trou dans le porte-monnaie. Le gouvernement américain a publié hier les chiffres relatifs au budget fédéral. Les plans de relances, alliés à une réduction des revenus ont continué de creuser le déficit de 864Mds USD au mois de juin. Au cours des 12 derniers mois, le déficit américain (en pourcentage du PIB) a atteint un plus haut depuis la seconde guerre mondiale, à 3 000Mds USD. Selon le Congressional Budget Office, ce déficit devrait être porté à 3 700Mds USD sur l’exercice se terminant le 30 septembre. Il pourrait se creuser davantage si les mesures promises par Steven Mnuchin à la fin du mois de juin étaient adoptées.

La contraction continue. Singapour a publié ce matin l’évolution de son PIB au second trimestre. Après un premier trimestre déjà difficile, ce dernier a connu une des plus fortes contractions jamais enregistrées à -41.2% en évolution trimestrielle, ajusté de la saisonnalité et annualisé. En évolution annuelle (YoY), la baisse est de 12.6%. Elle est marquée par une forte chute dans le secteur de la construction, ainsi que celui des services.