PIB, pour quoi faire ? Le PIB américain est ressorti à -4.8% hier, alors que les économistes tablaient sur -4%. Une telle baisse n'avait pas été observée depuis le premier trimestre 2009. Cette forte contraction est en partie liée à une chute des dépenses de consommation (-7.6%) qui représentent à elles seules 68% du PIB américain. Les services de santé (-18,0%), les transports (-29,2%), les loisirs (-31,9%), les services de restauration et logements (-29,7%) ont été les principaux secteurs touchés par ce ralentissement. Les économistes s'inquiètent désormais pour la croissance au second trimestre (pour rappel, les blocages n'ont commencé qu'à partir de la seconde moitié du mois de mars), certains d'entre eux estiment que l'économie pourrait se contracter de 30 à 40%. Mais pas de quoi inquiéter les marchés qui s'envolaient hier sur les promesses du remdesivir et celles de Jerome Powell.

Source : Zonebourse et trading Economics

Et la Fed dans tout ça ? La Reserve Fédérale n'a pas annoncé de nouvelle mesure extravagante hier. Les taux sont par ailleurs restés inchangés (comme prévu), Jerome Powell a néanmoins tenté de booster l'optimisme du marché. Il a déclaré que la FED avait plus d'un tour dans son sac, sous-entendant que de nouvelles mesures étaient à venir. Il a également souligné que la banque centrale serait là pour soutenir l'économie jusqu'à ce que les États-Unis reviennent au plein emploi. Elle n'a d'ailleurs pour l'instant pas lésiné sur les moyens :

Source : FRED

Allemagne, du brouillard à l'horizon. Le PIB allemand n'est pas prévu avant le 15 mai, en revanche l'inflation s'est écroulée hier à 0.8%. Par ailleurs, le ministre allemand de l'Économie, Peter Altmeier, a tenu une conférence de presse, avertissant que la crise du coronavirus risquait de plonger l'Allemagne dans sa plus grave récession depuis la Seconde Guerre mondiale. Altmeier, qui anticipait une croissance de 1,1% pour 2020, a finalement revu sa copie. Ses anticipations sont désormais à -6,3%.

Source : Trading Economics

Des taux d'intérêt réduits de 40%. Alors que l'inflation de 0,8% en Allemagne paraît basse, le Zimbabwe vit, selon les données officielles, avec une inflation de 676,39%. Le pays, en crise économique interminable depuis le gouvernement Mugabe, risque de se retrouver en difficulté face à la crise sanitaire. La banque centrale locale a donc annoncé une série de mesures, dont une réduction des taux d'intérêt qui passeront de 25% à 15% à compter du 1er Mai.

Source : RBZ