Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort oscillait autour de l'équilibre vendredi matin, le Dax cédant 0,02% dans un marché préoccupé par le regain de tensions entre les Etats-Unis et l'Iran, malgré le soutien des banques centrales.

Vers 07H10 GMT, l'indice vedette se repliait de 2,23 points à 12.353,16 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes abandonnait 0,01% à 25.608,41 points.

La place francfortoise, comme jeudi en fin d'après-midi, voit s'envenimer les relations entre Washington et Téhéran depuis que l'Iran a reconnu avoir abattu en vol un drone américain, l'accusant d'avoir violé son espace aérien.

Le président américain Donald Trump a soufflé le chaud et le froid, envoyant d'abord un tweet menaçant avant d'évoquer une possible erreur iranienne due à quelqu'un de "stupide".

"Dans l'ensemble, toutefois, la fièvre d'achat reste inchangée", portée par la perspective de baisse de taux en zone euro, aux Etats-Unis mais aussi au Japon, résume Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader.

La tonalité très accommodante des banques centrales pourrait "maintenir la reprise boursière en vie malgré les risques géopolitiques accrus", estime-t-il.

Les investisseurs demeurent néanmoins suspendus au sommet du G20 fin juin au Japon, au cours duquel Donald Trump et son homologue chinois "reprendront leurs pourparlers commerciaux", thème qui anime les marchés depuis des mois sans avoir trouvé d'issue positive.

Côté valeurs, RWE (+0,35% à 22,91 euros) progresse bien que plusieurs milliers de militants écologistes européens s'apprêtent à occuper ce vendredi l'une de ses mines de lignite dans la région rhénane, pour réclamer un abandon accéléré du charbon.

Thyssenkrupp (-0,58% à 11,98 euros) est en revanche pénalisé par une étude défavorable de la banque NordLB, qui a abaissé sa recommandation à "conserver" sur le groupe industriel.

Deutsche Bank (+0,13% à 6,33 euros) reprend quelques couleurs après de nouvelles informations de presse jeudi sur les enquêtes pour blanchiment entourant ses liens d'affaire avec Donald Trump et son gendre aux Etats-Unis, mais reste proche de son plancher historique.

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