Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en nette hausse jeudi, le Dax gagnant 0,63% dans un marché soutenu par Wall Street et guère affolé par les mises en garde de la BCE sur les tensions protectionnistes.

L'indice vedette a pris 78,17 points à 12.500,47 points, tandis que le MDax avançait de 0,98% à 25.787,32 points.

Indécise dans la matinée, la place francfortoise s'est installée dans le vert pendant que se profilait l'ouverture en hausse de la Bourse de New York, dopée par les bons résultats de plusieurs entreprises dont Facebook.

Les investisseurs n'ont guère réagi à la réunion de la Banque centrale européenne, qui a maintenu comme attendu ses taux directeurs ainsi que son vaste programme de rachats de dette publique et privée, le QE, jusqu'en septembre et "au-delà si nécessaire".

Le président de la BCE Mario Draghi a pourtant brossé un tableau légèrement assombri de l'économie en zone euro, fait d'une "certaine modération" de la croissance et d'une aggravation des "menaces protectionnistes".

Le gouvernement allemand a d'ailleurs fait savoir dans la matinée qu'il s'attendait à ce que le président américain Donald Trump impose ses taxes douanières sur l'acier et l'aluminium européens à compter du 1er mai, au lieu de renouveler l'exemption actuelle.

Mais l'impact sur l'économie reste incertain et pour contrebalancer, M. Draghi a souligné que la conjoncture demeurait "cohérente avec une expansion large et solide" et que la BCE restait "confiante" dans les chances de voir l'inflation rejoindre à moyen terme son objectif.

Dans ces conditions, "le moment décisif" pour connaître le calendrier de l'abandon du QE "viendra en juin... ou juillet", a souligné Carsten Brzeski, d'ING Diba, pour qui la BCE "invente de nouvelles manières de s'acheter du temps".

Côté valeurs, Volkswagen a séduit (+2,66% à 171,44 euros) après avoir confirmé ses résultats annuels, malgré le recul de 2,9% de son bénéfice net au premier trimestre, à 3,22 milliards d'euros, essentiellement dû à des effets comptables.

Deutsche Bank (-1,30% à 11,83 euros), à l'inverse, n'a guère convaincu avec l'annonce de coupes non chiffrées dans la banque d'investissement, dans la foulée d'une chute de ses résultats au premier trimestre.

Lufthansa (-5,51% à 24,20 euros), en queue de cote, a été lourdement sanctionné malgré la réduction de sa perte nette au premier trimestre, après l'absorption coûteuse d'une partie d'Air Berlin.

afp/rp