Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en forte baisse mercredi, le Dax lâchant 1,57% dans un marché plombé par la dégringolade de Bayer, le pessimisme de BMW et l'incertitude persistante autour du Brexit.

L'indice vedette a chuté de 184,50 points, à 11.603,89 points, tandis que le MDax des valeurs vedettes a abandonné 1,24%, à 25.080,93 points.

La place francfortoise a souffert, comme les autres Bourses mondiales, de l'attentisme des investisseurs avant la réunion de la Réserve fédérale américaine et de la demande britannique de report du Brexit.

Sur ce dernier point, le Conseil européen devra décider en fin de semaine à l'unanimité, mais son président, Donald Tusk, a d'ores et déjà prévenu que seul un court report "sous conditions" serait possible.

Mais le Dax a aussi, plus spécifiquement, été pénalisé par le nouveau revers judiciaire essuyé aux Etats-Unis par Bayer, dont le Round Up, herbicide au glyphosate, a été jugé mardi cancérigène, après une première condamnation dans une affaire comparable cet été.

"Plus de la moitié des pertes du Dax viennent de l'action Bayer", calcule Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets, alors que le groupe chimique vit sous la menace de plus de 11.000 autres procédures visant le seul glyphosate aux Etats-Unis.

Le titre de Bayer, qui s'est lancé mi-2018 dans le plus grand pari de son histoire en avalant l'américain Monsanto pour 63 milliards de dollars, a fini en chute de 9,61% à 63 euros.

BMW a, de son côté, lâché 4,94% à 71,98 euros après avoir annoncé prévoir un "net recul" de son bénéfice avant impôts pour 2019 et le lancement d'un programme portant sur 12 milliards d'euros d'économies d'ici 2022.

Cette marque de pessimisme, liée au virage électrique tardif du secteur automobile allemand, a également plombé Continental (-2,89% à 140,90 euros), Volkswagen (-2,69% à 143,92 euros) et Daimler (-2,16% à 51,72 euros).

Deutsche Bank a cédé 3,34% à 7,75 euros et Commerzbank 2,08% à 7,26 euros, alors que les pourparlers en vue de leur mariage suscitent des flots de critiques dans les milieux économiques tandis que le gouvernement, à l'image du ministre des Finances, Olaf Scholz, mercredi, affiche sa neutralité.

afp/rp