Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini lundi à l'équilibre, le Dax cédant uniquement 0,01%, dans un marché partagé entre des progrès dans les discussions commerciales sino-américaines et la menace de surtaxe américaine sur des voitures importées.

L'indice vedette a cédé 0,6 point sur la séance pour finir à 11.299,20 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté pris 0,67%, à 24.463,48 points.

La séance a manqué de soutiens, en l'absence d'indicateurs économiques et de week-end prolongé à Wall Street, fermée en raison d'un jour férié.

"L'indice boursier allemand a réussi bon an mal an à se maintenir au seuil de 11.300 points, difficile d'obtenir plus aujourd'hui", commente Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.

La Banque fédérale allemande a estimé lundi que le ralentissement de l'économie allemande en seconde partie d'année passée va se poursuivre au premier semestre 2019, mais elle ne prévoit pas qu'il "se transforme en récession", a-t-elle écrit dans son rapport mensuel.

Les investisseurs sont restés attentifs aux développements des négociations commerciales entre la Chine et les Etats-Unis, après que les deux parties ont fait état de progrès la semaine passée et tandis que de nouvelles rencontres sont prévues cette semaine à Washington.

S'ajoute la menace de surtaxe des voitures importées aux Etats-Unis, qui a pesé lundi sur les valeurs automobiles.

BMW a cédé 0,25% à 70,59 euros, Daimler 0,41% à 50,40 euros et Volkswagen 1,15% à 142,74 euros, dont la filiale de bolides de luxe, Porsche, se retrouve à son tour sous le coup d'une sanction financière par la justice allemande dans le cadre du scandale des moteurs diesel truqués.

Après un rapport sur l'industrie automobile qui lui a été remis dimanche par le ministère américain du Commerce, le président Trump a désormais 90 jours pour prendre la décision d'imposer ou non des taxes supplémentaires sur les importations de voitures et d'équipements automobiles, un épouvantail pour ce secteur qui emploie directement plus de 800.000 personnes en Allemagne.

Du côté des financières, le prestataire de paiements Wirecard, très secoué ces derniers temps, a survolé la séance pour finir par un fort rebond de 15,12% à 115,0 euros.

L'autorité allemande des marchés financières Bafin a interdit lundi pour deux mois les achats à découvert pour les titres de la fintech. Ces opérations permettent de spéculer sur une baisse du cours dans le futur.

Les investisseurs avaient fui le titre entre fin janvier et vendredi dernier après des articles en série publiés par le Financial Times sur une supposée fraude comptable au sein d'une filiale de Wirecard à Singapour, des allégations toujours démenties par le groupe.

Le parquet de Munich, qui enquête comme la Bafin sur un soupçon de manipulation de cours, a de son côté indiqué lundi avoir ouvert une enquête pénale contre "un journaliste du Financial Times", sans le nommer.

afp/rp