Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini jeudi en petite baisse, le Dax cédant 0,12% dans un marché de plus en plus circonspect sur les scénarios possibles de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

L'indice vedette a reculé de 12,62 points pour finir à 10.918,62 points. Le MDax des valeurs moyennes a, de son côté, cédé 0,20%, à 22.735,42 points.

L'indice de Francfort s'est enfoncé en séance sous la barre des 11.000 points: "Une tendance qui pourrait s'accélérer dans les prochains jours, en cas de mauvaises nouvelles de Londres, de silence prolongé sur le front commercial sino-américain, ou de signaux négatifs concernant la conjoncture chinoise", liste Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Theresa May a commencé à recevoir les leaders de l'opposition mercredi soir, dès la confirmation de l'échec de la motion de censure déposée par les travaillistes, pour tenter de dégager enfin une position commune à moins de trois mois de la date prévue du Brexit.

Mais il faudra auparavant qu'elle renonce à l'éventualité d'une sortie sans accord de l'Union européenne, lui ont-ils signifié.

"Si la saison des résultats aux États-Unis se passe bien, le Dax aura néanmoins l'occasion de s'accrocher à son grand frère de New York", nuance l'analyste.

Mais Deutsche Bank (-4,09% à 7,78 euros) pâtissait déjà des bilans trimestriels jugés décevants de ses concurrentes Société Générale et Morgan Stanley.

Siemens a grignoté 0,32% à 97,90 euros. "Il n'y aura plus de concessions (...). Nous sommes devant un mur trop haut", a indiqué une source au sein de Siemens, très pessimiste sur les chances de voir finaliser les noces du groupe avec le français Alstom, annoncées en fanfare en septembre 2017.

Beiersdorf a reculé de 0,27% à 88,10 euros. Le fabricant des crèmes Nivea a publié jeudi un chiffre d'affaires en hausse de 5,4%, à 7,2 milliards d'euros, conforme aux attentes des analystes sondées par le fournisseur de services financiers Factset.

BASF a gagné 0,21 à 63,00 euros. Le chimiste allemand envisage une co-entreprise avec le conglomérat indien Adani dans l'État du Gujarat, dans l'ouest de l'Inde. Une étude de faisabilité a été engagée jusqu'à fin 2019. Des investissements totaux d'environ 2 milliards d'euros sont envisagés par BASF.

afp/rp