Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a démarré vendredi en petite baisse, de nouveau crispée par les tensions avec la Corée du Nord, digérant la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) et surveillant le regain de vigueur de l'euro.

Vers 07H50 GMT, l'indice vedette Dax cédait 0,02% à 12.597,12 points, et le MDax des valeurs moyennes perdait 0,21% à 25.527,13 points.

Donald Trump a annoncé jeudi de nouvelles sanctions américaines contre les entités en affaires avec la Corée du Nord, et aussi affirmé, au nom de Pékin, que la Banque centrale chinoise avait ordonné à ses banques de juguler leurs échanges avec Pyongyang.

Le dirigeant nord-coréen Kim-Jong-Un a répondu que Donald Trump était "mentalement dérangé", tandis qu'un de ses ministres évoquait un possible essai de bombe H dans le Pacifique.

"Les investisseurs deviennent de plus en plus nerveux, au début, ils pensaient qu'il s'agissait juste de menaces verbales mais les tensions augmentent d'une semaine sur l'autre", estime Milan Cutkovic, analyste chez Axi Trader.

Les investisseurs scrutaient également avant toute opération les évolutions de l'euro qui peinait à conserver le terrain gagné la veille grâce à une position jugée optimiste de la Fed sur l'économie des États-Unis.

En revanche, la place francfortoise restait toujours impassible quant à la tenue d'ici deux jours des élections fédérales allemandes et son issue, prévisible, déjà bien intégrée par les opérateurs.

"Les investisseurs s'attendent à ce que Angela Merkel gagne, et si c'est le cas il y aura peu de réactions sur les marchés", avance Milan Cutkovic de chez Axi Trader.

Du côté des pertes, Thyssenkrupp accusait en début de séance la plus grande baisse du Dax (-1,20 à 24,67 euros). Le géant de la sidérurgie doit faire face vendredi à sa première journée de mobilisation sociale après l'annonce de son projet de fusion de son pôle acier avec l'indien Tata, ce qui entraînera la suppression de 4.000 postes au sein des deux groupes.

Deutsche Börse reculait de 0,87% à 93,19 euros. Le conseil de surveillance de l'opérateur boursier a décidé jeudi d'instaurer une limite supérieure à la rémunération globale de chaque membre du directoire, qui ne devra pas dépasser 9,5 millions d'euros, alors que son président est soupçonné par la justice allemande de délit d'initié.

En tête de tableau, le groupe allemand Beiersdorf, fabricant de la crème Nivea et du baume à lèvres Labello, se retrouvait en hausse de 0,65% à 91,01 euros.

Les valeurs énergétiques restaient les plus prisées sur le Dax en ce début de séance. En hausse de 0,45% à 9,24 euros, l'énergéticien EON dit prolonger le mandat de son PDG Johannes Teyssen jusqu'en 2021, selon le quotidien des affaires Handelsblatt.

Lufthansa, pressentie comme favorite pour reprendre la plus grande partie des actifs de la compagnie aérienne insolvable Air Berlin, gagnait vendredi matin 0,24% à 22.70 euros alors qu la compagnie berlinoise doit annoncer de premières décisions concrètes lundi prochain.

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