Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini jeudi en baisse, le Dax perdant 0,70% dans un marché sceptique sur une possible détente dans la guerre commerciale après de nouvelles menaces de représailles de la Chine envers les Etats-Unis.

L'indice vedette a perdu 80,0 points sur la séance pour finir à 11.412,67 points. Depuis le début de la semaine, il a cédé 2,40%. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté cédé 1,12% à 24.384,44 points.

Comme elle l'avait fait début août, la Chine a de nouveau menacé jeudi les États-Unis de "mesures de représailles" s'ils continuaient à imposer des droits de douane punitifs de 10% sur 300 milliards de dollars d'importations chinoise, en violant ainsi la trêve conclue entre le président américain Donald Trump et le président chinois Xi Jinping en marge du sommet du G20 en juin à Osaka.

"Le Dax est en train de devenir le jouet des différends commerciaux entre les États-Unis et la Chine. À chaque nouveau message négatif, les investisseurs institutionnels se mettent à l'abri en vendant des valeurs standard allemandes", commente Andreas Lipkow, analyste chez Comdirect.

D'ici quelques séances, le Dax pourrait ainsi retomber vers les 11.000 points, croit-il, ce qui rapprocherait l'indice de son niveau de début d'année.

LES VALEURS DEFENSIVES ont fait logiquement office de refuge face aux tensions conjoncturelles, le fabricant de la crème Nivea BEIERSDORF gagnant 1,38% à 109,90 euros, le groupe immobilier VONOVIA 0,55% à 44,27 euros et l'opérateur DEUTSCHE TELEKOM 0,40% à 14,60 euros.

DEUTSCHE BANK (-2,81% à 5,88 euros): Il s'agit d'un nouveau plus bas historique pour la première banque allemande, le jour de l'annonce de la nomination du banquier suisse Jürg Zeltner, ancien cadre dirigeant chez UBS, pour siéger au conseil de surveillance. Il y représentera les intérêts de la famille de l'Emirat du Qatar, qui contrôle via deux fonds entre 6,10% et 10% du capital de la banque. M. Zeltner remplace à cette fonction Richard Meddings, qui a quitté le conseil fin juillet après juste 4 années de présence.

LUFTHANSA (-4,83% à 12,91 euros) a poursuivi sa descente et recule de près de 11% depuis lundi, la compagnie aérienne ayant particulièrement à craindre d'un ralentissement conjoncturel, qui devrait affecter la fréquentation de ses vols d'affaires.

afp/rp