Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a conclu dans le vert une semaine de rebond, le Dax gagnant 0,86% dans un marché en quête d'apaisement malgré le haut niveau de l'euro censé pénaliser les valeurs exportatrices.

L'indice vedette a terminé sur une hausse de 105,79 points à 12.451,96 points, portant à 2,85% sa progression sur la semaine, tandis que le MDax des valeurs moyennes a pris 1,33% à 26.189,51 points.

"Les investisseurs restent inquiets", note Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader, mais les places européennes ont repris leur marche en avant après avoir souffert jeudi de la flambée de la monnaie unique.

L'euro s'est légèrement tassé vendredi, tout en restant autour de 1,25 dollar, mais apparaît "clairement" orienté à la hausse et pourrait atteindre 1,28 dollar à court terme, pronostique M. Cutkovic.

Une telle évolution présenterait le double inconvénient de peser sur la compétitivité des entreprises de la zone euro à l'export, tout en pesant mécaniquement sur l'inflation et en compliquant la tâche de la Banque centrale européenne.

Dans l'immédiat, les opérateurs ont cependant profité d'une séance dépourvue de nouvelles d'importance pour continuer à effacer une partie des lourdes pertes essuyées la semaine dernière.

Mais le Dax accuse toujours un repli de 3,60% depuis le début de l'année, signe que l'optimisme affiché en janvier s'est provisoirement envolé.

Côté valeurs, Vonovia (+2,52% à 37,41 euros) a été propulsé en tête de Dax par une étude favorable de National Bank, qui a relevé sa recommandation à "acheter" avec un objectif de cours de 44 euros.

Allianz (+0,58% à 190,60 euros) a moins progressé que le marché, ne suscitant guère l'enthousiasme avec la publication d'un bénéfice annuel en légère baisse, malgré sa performance opérationnelle de 11,1 milliards d'euros, dans le haut de la fourchette prévue.

Le géant de l'assurance a par ailleurs dit se préparer à une multiplication des catastrophes naturelles, une prédiction qui a plombé son compatriote Munich Re (-0,36% à 182,10 euros), réassureur sur qui retombent in fine les aléas du secteur.

Linde (+0,19% à 186,30 euros) a vu se confirmer les craintes, soulevées par la presse, d'obstacles à sa fusion avec l'américain Praxair: la Commission européenne a annoncé vendredi l'ouverture d'une "enquête approfondie" sur cette opération.

Les énergéticiens EON (+1,70% à 8,14 euros) et RWE (+0,82% à 15,93 euros) voient à leur tour se profiler une bataille pour les salaires qui a déjà touché la métallurgie, avec l'appel lancé vendredi par deux syndicats à des "grèves d'avertissement" dès lundi dans l'énergie, en particulier chez EON.

afp/rp