Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé jeudi en baisse de 0,05% mais en conservant de peu la marque des 13.000 points, sur fond de nervosité face au blocage politique en Allemagne et d'euro continuant de progresser face au dollar.

L'indice vedette Dax a cédé 6,5 points à 13.008,55 points. Le MDax des valeurs moyennes a progressé quant à lui de 0,26% à 26.683,93 points.

Ignorant la crise politique qui secoue depuis dimanche soir l'Allemagne, l'euro a poursuivi sa hausse en cotant dans l'après-midi au-dessus de 1,1850 dollar.

La monnaie unique progresse sur fond de bonne conjoncture en zone euro, dont l'Allemagne sert de locomotive, et du dernier compte-rendu de réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) suggérant que le rythme de hausses de taux pourrait être plus lent que prévu, ce qui à l'inverse pèse sur le dollar.

Un euro fort agit à terme au détriment de valeurs exportatrices, en particulier dans l'automobile et la chimie.

Surtout, le marché n'a pas été très animé car les participants l'ont déserté ce jeudi côté américain pour cause de célébration de Thanksgiving.

"Fidèle à la devise +ce n'est que partie remise+, le marché boursier allemand a opté pour l'attentisme avant de nouveaux développements", estime Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Côté valeurs, Thyssenkrupp a fini largement en tête du Dax en bondissant de 3,95% à 22,79 euros. L'industriel et sidérurgiste allemand a accusé comme prévu une lourde perte nette lors de l'exercice achevé à fin septembre, liée à la cession de son aciérie brésilienne CSA.

Les investisseurs ont surtout retenu les prévisions optimistes du groupe de Essen pour 2017/2018 et sa proposition d'un dividende inchangé par rapport à l'an dernier, soit 15 centimes d'euro par action.

Environ 8.000 personnes ont par ailleurs manifesté jeudi matin sur le site rhénan d'Andernach pour exiger de la "transparence" sur un plan de suppressions de postes qui va accompagner le projet de coentreprise dans l'acier européen avec l'indien Tata, selon le syndicat IG Metall.

Lufthansa a progressé de 1,17% à 28,57 euros, toujours soutenu par la reprise d'activité de la compagnie insolvable Air Berlin, alors que les feux verts des autorités de la concurrence se font encore attendre.

Siemens a gagné 0,44% à 113,90 euros, au jour d'une autre manifestation de salariés mécontents, celle-ci s'étant tenue à Berlin, après l'annonce par le groupe de plus de 3.000 suppressions de postes en Allemagne.

En queue de peloton figurent les valeurs dans la santé, Merck cédant 0,86% à 89,80 euros et Fresenius 1,06% à 61,44 euros. Ce dernier, offrant des produits et des services pour la dialyse et gérant des chaînes d'hôpitaux, voit son titre reculer de 17,3% depuis janvier, soit la seconde plus forte baisse dans l'indice après celle du groupe de médias ProsiebenSat1 (-28,35% depuis janvier).

afp/rp