Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a ouvert vendredi en baisse, les investisseurs ressentant le choc des attentats terroristes de Barcelone, quand le climat politique américain autour du président Donald Trump continue de peser.

A 07H45 GMT, l'indice vedette Dax reculait de 0,69% à 12.119,49 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes cédait 0,52% à 24.771,28 points.

"Les attentats en Espagne pèsent sur le climat des Bourses en particulier européennes", note Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

Aux Etats-Unis, les investisseurs s'inquiètent de voir le président Donald Trump toujours plus isolé, en se coupant du monde économique.

"Le danger d'une forte correction en Bourse paraît néanmoins écarté", ajoute l'analyste. Selon lui, les marchés reçoivent encore le soutien des solides performances des groupes cotés de même que de données conjoncturelles robustes.

Les prix à la production ont augmenté de 0,2% en juillet en Allemagne, après avoir été stables le mois précédent, selon les données publiées vendredi par Destatis. Ces données, constituant un bon indicateur de la faculté des entreprises à dicter leurs prix, "s'avèrent supérieures aux attentes mais pas assez pour remuer les investisseurs", note Paul Donovan, analyste à la banque UBS.

Côté valeurs, la quasi totalité du Dax naviguait dans le rouge, à part le titre du lessiver Henkel qui gagnait 0,04% à 113,30 euros. La liste des perdants démarrait ensuite par le réassureur Munich Ré (-0.14% à 176,15 euros).

Deutsche Börse cédait 0,09% à 89,12 euros. Le Financial Times a rapporté que l'ensemble du directoire et non plus seulement son président, Carsten Kengeter, fait l'objet d'un examen de "fiabilité" par les autorités allemandes de supervision, sans citer ce source. Le patron de l'opérateur boursier est soupçonné d'un délit d'initié en ayant acheté un paquet d'actions de l'entreprise fin 2015 peu de temps avant l'annonce du projet de fusion avec le rival anglais LSE, l'affaire semblant mettre en lumière une défaillance plus globale des systèmes de contrôle au sein de la Börse.

Lufthansa fermait la marche de l'indice (-1,89% à 20,27 euros) le jour où démarrent officiellement les négociations en vue de la reprise des principaux actifs de sa concurrente Air Berlin, frappée d'insolvabilité. Le titre de cette dernière évoluait à nouveau en légère hausse de 1,97% à 41 centimes d'euros.

Deutsche Bank cédait 1,67% à 13,88 euros. La première banque allemande a accepté, à côté de neuf autres établissements, de payer une amende de 48,5 millions de dollars (41,4 millions d'euros) pour solder un litige portant sur une entente entre banques menée entre 2005 et 2015 pour manipuler les prix d'obligations et ainsi gonfler leurs bénéfices.

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