Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini vendredi en baisse, le Dax cédant 0,58%, remontant cependant en fin de séance de son plus bas après le répit accordé par Donald Trump au secteur automobile européen.

L'indice vedette a reculé de 71,43 points pour finir à 12.238,94 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté cédé 0,73%, à 25.791,99 points.

Le Dax s'était enfoncé de plus de 1% en début d'après-midi après l'échec des négociations entre travaillistes et conservateurs britanniques, qui tentaient de trouver un compromis sur le Brexit.

Mais la place francfortoise a limité ses pertes après l'annonce de Donald Trump d'accorder jusqu'à six mois de répit à l'Union européenne et au Japon notamment pour négocier un accord commercial pour le secteur automobile.

Faute d'accord, il infligera des droits de douane supplémentaires -- des taxes additionnelles sur les importations de voitures en provenance de l'UE étant une perspective particulièrement redoutée par l'Allemagne.

Le ministre allemand de l'Economie, Peter Altmaier, a d'ailleurs salué la décision, qui a permis selon lui d'éviter "une aggravation du conflit commercial pour le moment".

Le secteur automobile a repris quelques couleurs après les annonces, sans pour autant repasser dans le vert: Daimler a cédé 1,19% à 53,36 euros, Volkswagen 0,65% à 147,14 euros et BMW 0,21% à 66,16 euros.

L'équipementier Continental a reculé de 0,20% à 129,04 euros.

Les acteurs du marché "ne doivent pas se détendre complètement", car "le président américain reste imprévisible", a jugé Milan Cutkovic, analyste chez AxiTrader.

"Le risque a une longueur de 280 signes: un tweet de Donald Trump et l'ambiance peut basculer", a écrit dans une note Jochen Stanzl, de CMC Markets, qui voit actuellement une tendance générale à la hausse.

L'indice principal Dax affiche notamment une hausse de 1,49% sur la semaine, et de près de 16% sur l'année.

Fresenius SE a baissé de 0,41% à 48,81 euros. Après l'acquisition manquée l'an dernier pour 4 milliards d'euros du laboratoire américain Akorn 2018, le patron de Fresenius Stephan Sturm ne voit pas pour le moment de grandes acquisitions "faute d'offre" attrayante, a-t-il déclaré à l'agence DPA.

Deutsche Bank a perdu 1,00% à 6,84 euros, proche de son plus bas historique. Le parquet de Cologne a lancé une enquête contre la banque allemande et trois autres établissements américains sur des soupçons de fraude fiscale liée à des dividendes, ouvrant un nouvel épisode du scandale "Cum-ex", affirme le quotidien Handelsblatt, soulignant que ni le parquet ni les banques n'ont commenté.

En bas de palmarès, ThyssenKrupp a lâché 5,59% à 12,51 euros, illustrant la forte volatilité sur le titre depuis l'abandon vendredi dernier du projet de joint-venture dans l'acier avec l'indien Tata.

afp/rp