Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini vendredi en baisse, le Dax cédant 0,54% dans un marché gagné par la morosité ambiante sur fond d'impasse sur le Brexit et de mauvais indicateurs chinois.

L'indice vedette a reculé de 58,9 points pour finir à 10.865,77 points. Le MDax des valeurs moyennes a cédé de son côté 0,89%, à 22.281,45 points.

Sur la semaine, le Dax reste sur un gain de 0,72% mais il reste en retrait de 15,88% depuis janvier, étant parti pour terminer l'année en net recul et ce pour la première fois depuis 2011.

"Les risques croissants pour la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne sans accord et les faibles données économiques chinoises ont pesé sur le marché depuis le début de la séance" de vendredi, commente Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.

La Première ministre britannique Theresa May jugeait vendredi encore "possible" d'obtenir des garanties supplémentaires de la part des 27 de l'UE. Mais le président français Emmanuel Macron a répliqué qu'on pouvait "clarifier" l'accord de retrait sur le Brexit à la demande des Britanniques, mais pas le "renégocier", à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.

Les ventes de détail et la production industrielle ont de leur côté ralenti en novembre en Chine. Ces statistiques confirment le ralentissement de la croissance chinoise, mettant Pékin en position plus délicate dans son bras de fer commercial avec Washington.

Le marché s'est toutefois satisfait de l'annonce par la Chine, comme convenu lors de la réunion du G20, d'abaisser ses droits de douane sur les importations de voitures en provenance des États-Unis.

Cela pourrait "stabiliser le Dax à plus de 10.700 points", ajoute M. Stanzl, avec le bémol que cette mesure chinoise est limitée à trois mois.

Les valeurs des groupes automobiles allemands, qui exportent des véhicules produits aux Etats-Unis vers la Chine, n'ont que peu profité de l'aubaine.

Volkswagen a reculé de 1,32% à 147,72 euros et Daimler de 0,36% à 47,37 euros tandis que BMW a grignoté 0,12% à 74,27 euros, alors que les titres des trois constructeurs avaient commencé la journée par des pertes supérieures à 2%.

La mauvaise nouvelle est venue en matinée de l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) qui a annoncé vendredi un recul de 8% des immatriculations en novembre sur un an, sa troisième baisse mensuelle consécutive, après la désorganisation causée par l'introduction des normes d'émission WLTP, plus exigeantes.

Dans le bas du tableau, Bayer a abandonné 1,61% à 63,36 euros, poursuivant son chemin de croix boursier depuis la reprise du géant américain des semences Monsanto, lesté par un lourd contentieux judiciaire sur le roundup.

afp/rp