Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort évoluait en net rebond mardi, le Dax prenant 0,63% dans un marché stimulé par l'accélération de la croissance allemande au deuxième trimestre et provisoirement détourné de la crise monétaire turque.

Vers 07H30 GMT, l'indice vedette progressait de 77,39 points à 12.436,13 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes se stabilisait (-0,02%) autour de 26.394,08 points.

Dans une actualité calme, marquée par la fin des résultats semestriels d'entreprises, la place francfortoise a positivement réagi au chiffre supérieur aux attentes de la croissance allemande.

Le PIB de la première économie européenne a crû de 0,5% au deuxième trimestre et a été révisé en hausse à +0,4% au premier trimestre, contre +0,3% initialement publié, déjouant au moins pour un temps les craintes liées aux tensions commerciales.

L'Allemagne se distingue une fois de plus de ses partenaires européens, en reprenant de la vigueur alors que la croissance en zone euro a marqué le pas sur la même période, passant de 0,4% au premier trimestre à 0,3% au deuxième.

Le pays "reste en piste pour une décennie dorée", souligne Carsten Brzeski, économiste chez ING, malgré "un manque de réformes structurelles" déploré depuis longtemps par les spécialistes et source d'inquiétudes pour l'avenir.

Cet indicateur, combiné à la confirmation d'une inflation allemande à 2,0% en juillet après 2,1% en mai, a provisoirement relégué au second plan les inquiétudes sur la crise monétaire en Turquie.

"La lire turque s'est certes reprise mais reste à un très bas niveau", rappelle cependant Milan Cutkovic, stratégiste chez AxiTrader, soulignant le risque de "contagion à d'autres pays émergents" et de déstabilisation du secteur bancaire.

Côté valeurs, Bayer (+0,86% à 84,45 euros) reprend un peu de terrain après avoir dégringolé de 10,31% la veille après la condamnation aux Etats-Unis de Monsanto, que le groupe allemand vient d'acquérir au prix fort, pour son herbicide au glyphosate.

RWE (+2,39% à 21,39 euros) prenait la tête des valeurs vedettes, les investisseurs saluant ses chiffres du premier semestre, marqué par un bénéfice net ajusté de 683 millions euros et la confirmation de ses objectifs annuels.

afp/rp