Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en forte baisse jeudi, le Dax cédant 1,44%, dans un marché inquiet de l'effet des tensions commerciales après l'avertissement sur résultats de Daimler.

L'indice vedette a reculé de 183,25 points pour finir à 12.511,91 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté lâché 1,03%, à 26.257,36 points.

L'annonce de Daimler, victime des sanctions imposées par la Chine aux voitures fabriquées aux Etats-Unis où le constructeur allemand a des usines, "pourrait n'être que le premier maillon d'une chaîne d'effets négatifs liés au conflit commercial", avertit Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Vu les "valorisations encore élevées" sur les marchés actions, "aucun titre n'est à l'abri de ce type de nouvelle", ce qui assombrit l'humeur des investisseurs, poursuit-il.

Alors que le Dax semblait se stabiliser mardi, il a chuté mercredi "sous un seuil technique important à 15.544 points", ce qui pourrait amplifier sa correction à moyen terme, ajoute M. Stanzl.

Côté valeurs, Adidas (+0,80% à 190,15 euros) a surnagé en pleine Coupe du monde de football, bien que la sélection allemande qu'il équipe apparaisse en mauvaise posture, devant Merck (+0,12% à 82,84 euros), aidé par son statut de titre défensif.

A l'inverse, Daimler a plongé de 4,32% à 87,84 euros, en devenant le premier grand groupe allemand à abaisser ses prévisions de résultats en raison du conflit commercial entre Washington et Pékin.

Ses concurrents Volkswagen et BMW, qui ont eux maintenu leurs prévisions annuelles, ont glissé respectivement de 3,11% à 149,64 euros et de 2,94% à 81,22 euros.

Deutsche Telekom (-0,63% à 13,39 euros) a moins reculé que le marché après avoir annoncé son intention de supprimer 10.000 postes au sein de sa filière de services T-Systems, pour économiser 600 millions d'euros d'ici à 2021.

Le fabricant de cosmétiques Beiersdorf (Nivea) a enregistré la plus importante perte de la séance, lâchant 5,61% à 93,90 euros. Le groupe a annoncé jeudi que son patron, Stefan Heidenreich, allait quitter son poste "au plus tard à la fin de son mandat, qui court jusqu'au 31 décembre 2019".

afp/rp