Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini mardi en légère hausse, le Dax gagnant 0,09% dans un marché calme au lendemain d'un jour férié outre-Atlantique et guettant de nouveaux développements dans les négociations commerciales sino-américaines.

L'indice vedette a progressé de 10,0 points sur la séance pour finir à 11.309,21 points. Le MDax des valeurs moyennes a de son côté cédé 0,36%, à 24.375,67 points.

Le commerce reste au centre de l'attention des investisseurs alors que les discussions entre Washington et Pékin, qui doivent mettre fin à la guerre des droits de douane déclenchée par Donald Trump, ont repris mardi avant de se prolonger jeudi, selon la Maison Blanche.

"Ce sera alors du 'tout ou rien' - la solidité de la reprise des cours depuis Noël dépendra du succès ou de l'échec des négociations", note Jochen Stanzl, stratégiste chez CMC Markets.

Les valeurs automobiles ont profité des espoirs d'un règlement du différend commercial sino-américain alors qu'elles restent sous la menace de taxes supplémentaires aux Etats-Unis sur les importations de voitures et d'équipements automobiles. BMW a pris 0,64% à 71,04 euros, Volkswagen 0,31% à 143,18 euros et Daimler 0,12% à 50,46 euros.

Berlin et Paris se sont entendus mardi sur une stratégie industrielle à proposer à leurs partenaires européens pour créer de "nouveaux champions". Les deux partenaires ont choisi la production de batteries électriques comme premier projet concret de coopération.

Les bancaires ont souffert, Deutsche Bank cédant 2,10% à 7,59 euros et Commerzbank 1,71% à 6,62 euros. Le secteur a été affecté par le recul d'HSBC à la Bourse de Londres, le géant bancaire britannique ayant déclaré mardi avoir souffert au dernier trimestre de 2018, avec la guerre commerciale sino-américaine et le Brexit en toile de fond.

En haut de tableau, le prestataire de paiements Wirecard a poursuivi sa remontée, gagnant 4,57% à 120,25 euros au lendemain de la décision du superviseur allemand Bafin d'interdire pour deux mois la spéculation à la baisse sur le titre au moyen de ventes à découvert. Une mesure bien accueillie, après une chute de 40% du titre sur les trois dernières semaines suite à des allégations de fraude comptable.

Des investisseurs qui ont misé sur la baisse du titre et qui sont obligés de s'approvisionner sur le marché pourraient avoir du mal à trouver des titres disponibles. Cet afflux de demande pourrait alors catapulter le cours de Wirecard à "environ 200 euros comme en septembre 2018", estime M. Stanzl.

HeidelbergCement a gagné 3,57% à 64,40 euros. Le fabricant de matériaux de construction a profité au quatrième trimestre 2018 du boom de la construction en Allemagne et des programmes d'infrastructure dans le monde.

afp/rp