Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a perdu 0,59% mardi à l'issue de la dernière séance de 2019 qui conclut une année porteuse pour le marché britannique entre éclaircissement sur le Brexit et apaisement des tensions commerciales.

L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 44,61 points à 7.542,44 points au cours d'une séance écourtée avant le Nouvel An.

Sur l'ensemble de l'année, il a bondi de 12,1%, lui permettant d'effacer sa mauvaise performance de 2018 (-12,48%).

La place londonienne avait bien démarré l'année, au point de signer son plus haut de 2019 fin juillet, avant plusieurs mois difficiles compte tenu des craintes sur la croissance mondiale sur fond de conflit commercial sino-américain, ainsi que du flou entourant le feuilleton du Brexit.

Mais de meilleures nouvelles sur ces deux fronts ont permis au marché de finir l'année sur les chapeaux de roue et de se hisser un temps au-dessus de 7.600 points. L'indice FTSE-100 reste toutefois loin de ses sommets historiques, autour des 7.900 points atteints en mai 2018.

Les investisseurs ont salué les progrès vers un accord commercial entre Washington et Pékin et surtout la large victoire des conservateurs du Premier ministre Boris Johnson lors des élections législatives de décembre.

La majorité obtenue va permettre de réaliser le Brexit comme prévu fin janvier, ce qui a eu pour conséquence d'éclaircir l'horizon à court terme pour le marché qui déteste plus que tout l'incertitude.

Très vite toutefois, des craintes ont resurgi sur la possibilité d'un Brexit dur à l'issue de la période de transition fin 2020 compte tenu du peu de temps disponible pour négocier la future relation commerciale entre Londres et Bruxelles.

Résultat, la livre sterling a connu un accès de faiblesse, ce qui a paradoxalement bénéficié au marché boursier en soutenant les cours des multinationales qui font commerce dans d'autres devises.

En revanche, la persistance des incertitudes pendant une grande partie de l'année a pesé sur les introductions en Bourse. Seules 34 entreprises sont entrées sur le marché londonien en 2019, soit le chiffre le plus faible depuis 2009, selon le Financial Times.

Parmi les valeurs, l'année a été particulièrement favorable aux titres les plus exposés à l'économie britannique, qui ont tiré profit des espoirs d'une reprise de l'activité avec la dissipation de quelques craintes sur le Brexit.

Le secteur de la construction en a bénéficié avec Barratt Developments (+61,32%) et Taylor Wimpey (+51,53%), tout comme le commerce à l'image de la chaîne d'habillement Next (+75,85%).

De même, les banques ont été recherchées, malgré des comptes pénalisés par un scandale d'assurances crédit dans le pays. Lloyds Banking Group a pris 20,54% et RBS 18,03%.

Parmi les plus mauvais élèves, le fournisseur d'énergie Centrica (-33,80%) a fait les frais d'une forte concurrence dans le secteur et d'une lourde restructuration, tandis que le groupe industriel Rolls-Royce (-16,52%) est resté empêtré dans une affaire coûteuse de moteur d'avion défectueux.

Enfin, le secteur pétrolier a été à la traîne, à l'instar de BP (-4,91%) et Royal Dutch Shell (action "B", -4,29%) sur fond de résultats financiers moins solides en fin d'année.

afp/rp