(Ajoute Trump §5)

SEOUL, 24 août (Reuters) - La Corée du Nord a procédé samedi depuis sa côte est au tir de deux projectiles, a rapporté à Séoul l'armée sud-coréenne, tandis que les gardes-côtes japonais ont indiqué avoir détecté le lancement de ce qu'ils considèrent être des missiles balistiques nord-coréens.

Pyongyang a multiplié depuis le 25 juillet les essais de missiles, disant afficher son mécontentement à l'égard des manoeuvres militaires conjointes organisées ce mois-ci par la Corée du Sud et les Etats-Unis.

Ces tests à répétition compliquent les tentatives de relancer les discussions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne, alors que l'émissaire spécial américain Stephen Biegun se trouvait cette semaine à Séoul pour évoquer cette question.

A Washington, un représentant américain s'exprimant sous couvert d'anonymat a déclaré que les premiers éléments indiquaient qu'il s'agissait d'un essai similaire aux tirs de missiles à courte portée effectués récemment par Pyongyang.

Interrogé par les journalistes à la Maison blanche vendredi soir, le président américain Donald Trump a répété avoir une excellente relation avec la Corée du Nord et son dirigeant Kim Jong-un, lequel a toujours été "très franc" avec lui, a-t-il dit.

L'état-major de l'armée sud-coréenne a déclaré que les projectiles lancés par Pyongyang semblaient être des missiles balistiques.

Ils ont été lancés depuis une zone proche de Sondok, dans l'est de la Corée du Nord, où se trouve une base militaire, et ils ont parcouru environ 380 km en vol, a précisé l'armée sud-coréenne.

Le Conseil à la sécurité nationale de la présidence sud-coréenne a fait part de sa "forte inquiétude" à propos des tirs à répétition effectués par Pyongyang, malgré la fin des exercices militaires avec les Etats-Unis dénoncés par le régime nord-coréen.

Dans un communiqué, la Maison bleue (présidence sud-coréenne) a indiqué que Séoul allait oeuvrer à amener la Corée du Nord à la table des négociations avec les Etats-Unis dès que possible afin d'avancer vers la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne.

Les discussions entre Washington et Pyongyang sont dans l'impasse depuis le sommet de Hanoï entre Donald Trump et Kim Jong-un en février dernier.

Lors de leur rencontre à la frontière démilitarisée entre les deux Corées, le 30 juin dernier, les deux dirigeants ont promis de relancer les pourparlers entre les deux pays.

Washington dit envisager une reprise imminente des réunions de travail avec Pyongyang. Cependant un haut représentant nord-coréen a exprimé vendredi des doutes quant à une possible avancée dans les discussions tant que Mike Pompeo mènerait les pourparlers pour les Etats-Unis, critiquant vivement le secrétaire d'Etat américain.

A Tokyo, le ministère japonais de la Défense a dénoncé les tirs de missiles nord-coréens comme une claire violation des résolutions de l'Onu. Il a précisé que la sécurité nationale du Japon n'avait pas été menacée dans l'immédiat. (Joyce Lee à Séoul, avec Tim Kelly et Linda Sieg à Tokyo, Idrees Ali et David Brunnstrom à Washington; Jean Terzian pour le service français)