par Cynthia Kim

SEOUL, 1er octobre (Reuters) - La Corée du Nord a tiré samedi deux nouveaux missiles balistiques de courte portée en direction du large de sa côte orientale, a déclaré l'armée sud-coréenne.

Il s'agit du quatrième lancement en une semaine réalisé par Pyongyang, des démonstrations de force qui entretiennent la tension dans la péninsule coréenne.

Les tirs ont eu lieu après des exercices conjoints de lutte anti-sous-marins des marines sud-coréenne, américaine et japonais vendredi, les premiers de ce type en cinq ans, et après la visite dans la région ces derniers jours de la vice-présidente américaine, Kamala Harris.

Les deux missiles de courte portée ont été tirés de Sunan, au nord de Pyongyang, la capitale nord-coréenne, a précisé l'état-major interarmes de Corée du Sud dans un communiqué.

Il estime que les missiles ont une portée de 350 kilomètres, peuvent monter à une altitude de 30 km et sont capables d'atteindre une vitesse de Mach 6 (un peu plus de 7.300 km/h).

Les gardes-côtes japonais ont fait état de leur côté d'au moins deux tirs d'essais de missiles balistiques nord-coréens. Tokyo a protesté auprès de Pyongyang par les canaux diplomatiques officiels, a précisé le ministre de la Défense, Toshiro Ino.

Le commandement militaire américain pour la zone indo-pacifique a quant à lui déclaré être informé des tirs en précisant avoir conclu qu'ils ne constituaient pas une menace immédiate pour les territoires et les personnels des Etats-Unis, ni pour leurs alliés.

La Corée du Nord a procédé à des tirs de missiles avant et après la visite de Kamala Harris en Corée du Sud cette semaine, ainsi qu'au premier essai d'un missile intercontinental depuis 2017.

Séoul a déclaré s'attendre à ce que Pyongyang procède prochainement à un essai nucléaire, évoquant la période du 16 octobre au 7 novembre, soit entre le congrès du Parti communiste chinois et les élections de mi-mandat aux Etats-Unis. (Reportage Cynthia Kim et Chang-Ran Kim, avec Josh Smith et Ju-min Park, version française Marc Angrand)