par Heekyong Yang

SEOUL, 25 septembre (Reuters) - La Corée du Nord est prête à envisager de participer à un nouveau sommet inter-coréen à la condition que le respect mutuel entre les deux pays soit garanti, a rapporté samedi l'agence de presse d'Etat KCNA, en citant Kim Yo Jong, la soeur du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Ces déclarations interviennent alors que la veille, la Corée du Nord avait demandé aux Etats-Unis et à la Corée du Nord de cesser ce qu'elle qualifie de politique hostile avant que des discussions officielles puissent s'engager sur un traité de paix pour la guerre de Corée de 1950-53.

Le conflit s'est terminé avec une armistice mais sans traité de paix, laissant les troupes des Nations-Unies emmenées par les Etats-Unis techniquement toujours en guerre avec la Corée du Nord.

L'ouverture de discussions pour mettre fin officiellement au conflit s'est heurtée à la volonté de la Corée du Nord de se doter de l'arme nucléaire.

"Je pense que c'est seulement lorsque l'impartialité et une attitude de respect sont maintenues qu'il peut y avoir une compréhension fluide entre le Nord et le Sud", a expliqué Kim Yo Jong.

Des discussions constructives pourraient permettre de trouver des solutions à différents enjeux tels que "le rétablissement du bureau de liaison inter-coréen et du sommet inter-coréen, sans parler d'une déclaration mettant fin à la guerre", a-t-elle ajouté.

Devant l'Assemblée générale des Nations unies, le président sud-coréen Moon Jae-in a renouvelé son appel en faveur d'une fin officielle de la guerre tout en soulignant que le temps pourrait venir à manquer, son mandat prenant fin en mai.

La Corée du Nord cherche depuis des décennies à mettre un point final à ce conflit mais les Etats-Unis réclament l'arrêt de son programme d'armement nucléaire.

L'espoir d'une déclaration sur la fin de la guerre, à défaut d'un traité, était né à l'occasion d'un sommet historique entre le président américain Donald Trump et Kim Jung Un à Singapour en 2018.

Mais la rencontre n'a pas permis d'aboutir et les discussions sont dans l'impasse depuis 2019. (Reportage Heekyong Yang, version française Gwénaëlle Barzic)