Les deux premiers producteurs mondiaux de cacao ont fixé ce mois-ci la date limite du 20 novembre pour que les acheteurs de cacao, y compris les grandes entreprises de chocolat, comptabilisent un "différentiel de revenu de vie" (LID) de 400 dollars par tonne de cacao.

Les acteurs de l'industrie du cacao avaient convenu en juillet de soutenir le LID, que la Côte d'Ivoire et le Ghana ont introduit en 2019 pour lutter contre la pauvreté des producteurs de cacao.

Plus tard dans le mois, le Conseil du café et du cacao (CCC) de Côte d'Ivoire et le régulateur ghanéen Cocobod ont refusé de vendre des fèves de haute qualité à un différentiel d'origine négatif.

Mais les acheteurs ont traîné les pieds concernant le LID et les nouveaux différentiels d'origine positifs, ce qui a incité la Côte d'Ivoire et le Ghana à fixer l'ultimatum de novembre.

L'Initiative Côte d'Ivoire-Ghana pour le cacao (CIGCI) et ses pays membres ont rencontré les entreprises de cacao et de chocolat le 18 novembre "pour faire le point sur la situation actuelle", ont déclaré la CCC, Cocobod et la CIGCI dans un communiqué lundi.

Ils ont noté "les efforts déployés par certaines entreprises" pour appliquer la LID et un différentiel positif de pays d'origine et ont réitéré leur appel aux autres acheteurs pour qu'ils fassent de même.

À cette fin, un groupe de travail composé d'experts de tous bords a été mis en place sous les auspices de la CIGCI afin de garantir un mécanisme de prix durable à long terme, indique le communiqué.

Le groupe devrait fournir des recommandations d'ici le premier trimestre de 2023.

La Côte d'Ivoire et le Ghana avaient menacé de suspendre les programmes de durabilité des entreprises si elles ne respectaient pas la date limite du 20 novembre.

Ils ont également déclaré que les acheteurs n'auraient plus accès aux plantations de cacao pour compter les cabosses, ce qui est essentiel pour prédire l'ampleur des rendements de la récolte.

Les acheteurs de cacao ont fait valoir qu'il n'est pas viable de payer autant pour le cacao dans un contexte d'offre excédentaire poussant les prix à la baisse sur le marché mondial.