La Commission fédérale du commerce des États-Unis (FTC) a proposé vendredi à ses employés des incitations financières pour quitter l'agence, bien que certains puissent se voir refuser cette offre si leur départ devait nuire à la mission de l'organisme en matière de protection des consommateurs et de lutte contre les pratiques anticoncurrentielles, selon un courriel interne consulté par Reuters.
Les membres du personnel de la FTC autorisés à accepter cette proposition seraient rémunérés jusqu'au 30 septembre et n'auraient plus à travailler après le 23 mai. Ce dispositif rappelle le "fork in the road" que l'administration Trump avait proposé à deux millions de fonctionnaires fédéraux en janvier.
Cependant, cette fois-ci, certains employés de la FTC pourraient se voir interdire de profiter de cette mesure si leur départ "avait un impact négatif significatif sur la mission de l'agence, sur ses travaux en cours ou sur des fonctions ou besoins essentiels", selon le courriel interne.
Les restrictions entourant ce programme de démission à la FTC laissent entendre que Donald Trump ne souhaite pas affaiblir l'un de ses principaux outils dans sa lutte contre les géants de la tech.
Jusqu'à présent, la FTC n'a pas connu les vagues de licenciements et de démissions qui ont touché d'autres agences de régulation, même si deux de ses commissaires démocrates ont été limogés dans des circonstances qu'ils jugent contraires à la législation en vigueur.
Indépendamment de cette offre de départ volontaire, la FTC propose aussi des départs anticipés à la retraite et des indemnités de départ aux employés éligibles.
Un porte-parole de la FTC a refusé de commenter vendredi.
L'agence est actuellement engagée dans un procès antitrust à fort enjeu contre Meta Platforms, lancé lors du premier mandat de Trump. En septembre, elle doit également affronter Amazon lors d'un procès portant sur la protection des consommateurs.
Un avocat de la FTC avait déclaré en mars que des mesures d'économie risquaient de retarder le procès, avant de revenir sur ses propos quelques heures plus tard.
Sous la présidence d'Andrew Ferguson, la FTC a mis en place un groupe de travail sur le marché du travail et a invité les utilisateurs de réseaux sociaux à signaler leurs expériences de bannissement. Par des décrets récents, Donald Trump a chargé l'agence de s'attaquer au marché noir des billets et d'identifier les domaines où une déréglementation pourrait rendre les marchés plus compétitifs.
L'agence a également récemment poursuivi Uber Technologies, l'accusant d'induire les utilisateurs en erreur au sujet de son service d'abonnement Uber One.