Les actions, dont la progression a toutefois été freinée par un net repli du secteur bancaire, ont été soutenues en outre par une flambée des cours du pétrole sur fond de regain de tension entre les Etats-Unis et l'Iran.

À Paris, le CAC 40 a pris 0,31% à 5.535,57 points. Le Footsie britannique a gagné 0,28% et le Dax allemand a progressé de 0,38%.

L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,39%, leFTSEurofirst 300 de 0,51% et le Stoxx 600 de 0,36%.

Un parfum accommodant flotte sur les marchés d'actions aulendemain des annonces de la Réserve fédérale, qui a ouvertmercredi la porte à une baisse des taux d'ici à la fin del'année, au lendemain de la volonté affichée par le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, de mettre en oeuvretoutes les mesures de soutien nécessaires si l'inflation dans lazone euro s'obstinait à ne pas décoller.

VALEURS

La plupart des indices sectoriels européens ont fini en hausse, à commencer par l'énergie (+1,36%), portée par le bond des cours du pétrole sur fond de frictions entre Washington et Téhéran.

Les technologiques (+1,57%) et l'automobile (+0,81%) ont également enregistré des progressions significatives.

A Paris, les plus fortes hausses du CAC 40 sont TechnipFMC (+3,35%) et STMicroelectronics (+2,39%).

Contre la tendance, le secteur bancaire (-1,29%) a été pénalisé par la perspective de taux d'intérêt bas pour une période prolongée, un contexte qui pèse sur la rentabilité des établissements financiers.

Crédit Agricole (-2,93%), BNP Paribas (-1,91%) et Société Générale (-1,47%) figurent parmi les plus fortes baisses du CAC 40.

Le compartiment a souffert en outre d'un plongeon de 11,76% de Natixis après la décision par Morningstar de suspendre la notation d'un fonds de sa filiale H2O Asset Management en raison de craintes sur sa liquidité.

A WALL STREET

A l'heure de la clôture en Europe, les indices de Wall Street sont en hausse d'environ 0,6%.

Le Standard & Poor's 500 a battu dès l'ouverture son plus haut en séance à 2.954,13, qui datait du 1er mai, pour atteindre 2.956,20 avant de réduire un peu ses gains. LES INDICATEURS DU JOUR

Du côté de la conjoncture, le moral des consommateurs européens s'est dégradé en juin, le nombre des inscriptions au chômage aux Etats-Unis a diminué plus que prévu la semaine dernière et la croissance de l'activité manufacturière dans le nord-est des Etats-Unis a ralenti bien plus qu'attendu sur le mois en cours.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement des Treasuries à dix ans poursuit son repli dans la perspective de voir les taux américains baisser dans le courant de l'année : il recule à 1,977%, son plus bas niveau depuis novembre 2016.

Le 10 ans allemand a suivi le mouvement pour perdre trois points de base à -0,32%.

CHANGES

La réaction aux annonces de la Fed est sensible également sur le marché des changes, où le dollar perd encore 0,45% face à un panier de devises de référence après avoir déjà cédé 0,54% mercredi

L'euro progresse pour sa part de 0,5% pour se rapprocher de 1,13 dollar.

PÉTROLE

Les cours du brut grimpent, soutenus par un regain de tension entre Washington et Téhéran. Un drone américain a été abattu jeudi près du détroit d'Ormuz par l'Iran qui affirme que l'appareil se situait dans son espace aérien, ce que contestent les Etats-Unis, ravivant les craintes de confrontation directe entre les deux pays.

Le Brent remonte à 64 dollars (+3,8%) et le brut léger américain à 56,60 dollars (+5,4%).

A SUIVRE VENDREDI :

Les investisseurs seront attentifs vendredi aux premiers résultats des enquêtes auprès des directeurs d'achat (PMI) sur l'activité du secteur privé en Europe.

(Édité par Wilfrid Exbrayat)

par Patrick Vignal