Washington (awp/afp) - La Banque centrale américaine (Fed) n'a pas encore pris sa décision de rejoindre ou non le réseau de Banques centrales et superviseurs contre le changement climatique, le Network for Greening the Financial System (NGFS), a indiqué mardi son président Jerome Powell.

"Nous n'avons pas pris notre décision sur une adhésion" à ce réseau, qui regroupe 54 membres et 12 observateurs parmi les Banques centrales et superviseurs, a déclaré Jerome Powell, interrogé par un parlementaire américain lors d'une audition devant la Chambre des représentants.

"Nous avons toujours assisté à leurs réunions", a-t-il cependant souligné, rappelant que "rejoindre une telle organisation (...) ne signifiait pas adhérer à tout".

"Vous pouvez bénéficier du travail qui y est réalisé. C'est ce que nous faisons, en quelque sorte", a-t-il ajouté.

Jerome Powell a toutefois admis la question du changement climatique était "très importante" et qu'il leur appartenait de "s'assurer que le secteur public, les banques, les services publics (qu'ils supervisent) résistent aux risques à long terme du changement climatique".

Parmi les membres du NGFS figurent la Banque centrale européenne (BCE), la Banque de France, les Banques centrales d'Angleterre, du Canada, du Luxembourg, de Malaisie, ou encore l'Autorité des services financiers de Dubaï.

Une récente étude de la Banque de règlements internationaux -- la Banque centrale des Banques centrales -- et de la Banque de France a fait état du rôle-clé des Banques centrales, mais elles ne peuvent pas agir seules. Elles doivent ainsi coordonner leurs efforts avec leurs gouvernements.

En pointe sur le sujet, la Banque d'Angleterre, sous la houlette de son gouverneur Mike Carney -- qui quittera son poste en mars pour s'occuper de l'organisation de la COP26 à Glasgow -- a ainsi initié des tests de "résistance climatique", à l'instar des tests de résistance des banques aux chocs économiques.

Ces tests d'un genre nouveau ont pour objectif d'évaluer la capacité du secteur financier à faire face aux conséquences du réchauffement planétaire. Les premiers résultats sont attendus en 2021.

La BCE s'est elle aussi engagée, sous la houlette de sa nouvelle présidente Christine Lagarde, à une vaste révision de sa stratégie, pour ajuster ses objectifs et intégrer la protection du climat à ses instruments.

afp/rp