Les contrats à terme sur les principaux indices américains préfigurent une ouverture en hausse d'environ 0,1%, qui les rapprocherait un peu plus de leurs records de fin novembre.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,07% à 5864,77 points vers 11h50 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,11% et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,47%, soutenu par la faiblesse de la livre sterling.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,03% tandis que l'EuroStoxx 50 de la zone euro progresse de 0,05% et le Stoxx 600 de 0,06%.

Les actions profitent de la perspective d'un statu quo de la Fed sur les taux pendant toute l'année 2020 au vu des décisions de la banque centrale américaine et des déclarations de son président, Jerome Powell, sur la bonne santé de l'économie américaine.

"L'expansion américaine semble appelée à se poursuivre un peu plus longtemps, mais à un rythme sans doute plus lent. C'est de bon augure pour les actifs à risque et de mauvais augure pour les bons du Trésor", résume Fidelity tout en soulignant que "d'importants risques à la baisse persistent".

La Banque nationale suisse (BNS) a quant à elle laissé inchangé son taux directeur négatif de -0,75%, une décision sans surprise.

C'est désormais le tour de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait opter elle aussi pour la stabilité, mais les investisseurs attendent surtout les premiers commentaires de sa nouvelle présidente, Christine Lagarde, lors de sa conférence de presse à 13h30 GMT.

"La position actuelle de la BCE étant déjà très accommodante, la marge de manoeuvre pour un assouplissement supplémentaire semble limitée", estiment les économistes d'UBS dans une note, en mettant en avant l'importance de la revue en cours de la stratégie monétaire de l'institution, sur laquelle pourrait s'exprimer Christine Lagarde.

Sur le front politique, les marchés attendent - sans doute vendredi matin - les résultats des élections législatives britanniques. Si les sondages ont promis la victoire au Parti conservateur, les doutes subsistent sur l'ampleur de la majorité dont il disposera, un facteur clé pour le calendrier du Brexit.

Les investisseurs gardent bien sûr un oeil sur le dossier du commerce USA-Chine à trois jours de la date à laquelle Washington pourrait relever les droits de douane sur plus de 150 milliards de dollars de produits chinois. Une réunion sur le sujet est prévue dans la journée à la Maison blanche, selon plusieurs sources proches du dossier.

VALEURS EN EUROPE

La hausse générale des grandes places européennes profite entre autres aux secteurs cycliques comme la banque (+0,30%) ou les hautes technologies (+0,40%) alors que les valeurs défensives sont orientées à la baisse: l'indice Stoxx de l'immobilier perd 0,71%, celui des services aux collectivités ("utilities") 0,22%.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat de référence de la zone euro sont en léger repli avant les annonces de la BCE: celui du Bund allemand à dix ans cède moins d'un point de base à -0,331%, son équivalent français s'affiche à -0,019%.

Sur le marché américain, le rendement des Treasuries à dix ans prend au contraire un point de base à 1,80%, effaçant une partie de sa baisse de mercredi.

CHANGES

L'euro a touché son plus haut niveau depuis cinq semaines face au dollar à 1,1133 avant de revenir vers 1,1130 avant les conclusions du Conseil des gouverneurs de la BCE et après le recul du dollar provoqué par celle du FOMC de la Fed.

Le billet vert ne regagne en effet, face à un panier de devises de référence, qu'une petite partie du terrain cédé mercredi (-0,34%), qui l'a fait tomber au plus bas depuis début août.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont repartis à la hausse après une séance de repli, profitant de la prévision par l'Opep d'une offre déficitaire en 2020 et des commentaires favorables de la Fed sur la conjoncture aux Etats-Unis.

Le Brent gagne 0,77% à 64,21 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,49% à 59,05 dollars.

(édité par Patrick Vignal)

par Marc Angrand