HELSINKI (Reuters) - La Finlande veut rester flexible sur la tenue d'exercices conjoints avec l'Otan à la suite de sa demande formelle d'adhésion et sur le déploiement de tout nouvel équipement militaire sur son territoire afin d'éviter les réactions démesurées, a déclaré jeudi son président Sauli Niinistö.

La demande formelle de la Finlande, et de la Suède, d'intégrer l'Alliance transatlantique a irrité la Russie, avec laquelle la Finlande partage une frontière ainsi qu'un passé compliqué.

Elle s'est aussi heurté à l'opposition de la Turquie, l'un des 30 pays membres de l'Otan, même si les Etats-Unis ont exprimé leur optimisme pour répondre aux préoccupations d'Ankara.

"La flexibilité, c'est le plus important actuellement. De garder un oeil sur la situation, de ne pas surréagir ou de donner à quiconque de raison de surréagir, tout en étant capable de réagir immédiatement", a dit Sauli Niinistö à des journalistes après avoir rencontré à Washington son homologue américain Joe Biden.

Il a indiqué qu'Helsinki et Stockholm ont reçu des garanties de la part des Etats-Unis que des mesures pour assurer leur sécurité seraient prises durant le processus d'étude de leurs demandes d'adhésion.

"Nous avons des informations très détaillées sur le type de mesures concrètes que les Etats-Unis sont prêts à offrir si nous le leur demandons", a déclaré le dirigeant finlandais, sans plus de détails.

Helsinki va étudier les doléances mises en avant par la Turquie pour s'opposer aux demandes d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan, a-t-il fait savoir par ailleurs.

(Reportage Anne Kauranen; version française Jean Terzian)