Réagissant à l’effondrement de 3 banques aux Etats-Unis et au rachat de Credit Suisse par UBS, Jérémie Boudinet, Responsable Gestion Investment Grade chez La Française AM souligne que le récent effondrement de cette dernière ne signifie pas que les autres établissements de crédit sont en danger. « Les difficultés de Credit Suisse étaient spécifiques et auto-infligées, et l'effondrement des banques régionales américaines n'a fait qu'accélérer les choses », explique-t-il.

Les banques européennes, " même si elles pourraient souffrir de cette affaire de manière réputationnelle, n'ont aucun point commun fondamental avec Credit Suisse. "

Elle jouissent d'une " plus grande solidité " grâce à des facteurs tels qu'une réglementation de plus en plus stricte, des réserves de capitaux solides, des ratios de liquidité élevés et des modèles d'activités stables.

Malgré tout, Jérémie Boudinet juge qu'il convient de rester vigilant quant à l'impact potentiel de la situation actuelle sur le marché AT1, qui pourrait notamment être affecté par des vendeurs forcés en raison des flux sortants sur cette classe d'actifs et la désaffection des acheteurs occasionnels pour le segment. Il souligne également que le secteur financier mondial traverse une période de turbulences, marquée par la disparition de quatre banques en moins de deux semaines, ce qui nécessite une évaluation minutieuse de la santé financière de l'ensemble du secteur.

" Dans ce contexte, il est crucial de pouvoir compter sur un soutien solide de la part des banques centrales et des régulateurs en cas de crise de liquidité ", conclut Jérémie Boudinet.