Un rapport de la Banque de France montre que l’endettement du secteur privé augmente fortement dans la Zone Euro. Le secteur privé est représenté par les acteurs non-financiers (hors banques, assurances donc) et non-étatiques, c'est-à-dire les entreprises privées, les artisans, les professions libérales, les ménages etc... Au quatrième trimestre la moyenne du taux d’endettement des pays de la Zone Euro s'établit à 130,6% du PIB. Soit une hausse de 12% par rapport au dernier trimestre de 2019. La France se situe bien au-dessus de ce chiffre à 156%. Ce niveau est cependant à relativiser au vu de la baisse du PIB engendrée par la crise sanitaire ainsi qu’à la hausse de l’endettement due aux prêts garantis par l’Etat (PGE). La Banque de France conclut donc que l’endettement net est resté plus ou moins stable en comparaison du dernier trimestre 2019.

Il n'empêche que la Banque Centrale Européenne a estimé qu'un tel niveau d’endettement présentait un risque pour la stabilité financière en Europe, et pourrait enrayer la reprise économique attendue.

En 2019, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) alertait déjà sur le niveau élevé de la dette privée en France, qui s'élevait pour la fin 2018 à 132,3% du PIB. Il pointait du doigt l’assouplissement des conditions d’octroi de crédit et le contexte de taux historiquement bas. Le HCSF avait alors durci sa politique macroprudentielle, notamment en exigeant de la part des banques d’augmenter leurs fonds propres.

Dette privée en %PIB, Source : Banque de France